Jean-Pierre Maldera abattu sur l'autoroute : son avocat n’a pas "d’explication plausible"

L’ancienne figure du grand banditisme grenoblois a été tuée mercredi matin en plein jour sur l'autoroute A41. Cet homme de 71 ans était l'un des piliers du milieu italo-grenoblois dans les années 1980-90. Mais il semblait rangé des affaires depuis une vingtaine d'années, selon son avocat.

Margaux Stive, Pierre de Cossette

Radio France

Publié le 13/03/2025 08:43

Temps de lecture : 2min

L'ex-figure du grand banditisme grenoblois, Jean-Pierre Maldera, ici sur une photo d'identité ancienne, a été abattue sur l'autoroute A41, près de Grenoble, le 12 mars 2025. (MAXPPP)

Jean-Pierre Maldera n'était pas du genre à mourir dans son lit en maison de retraite, note un enquêteur. L'ancienne figure du grand banditisme grenoblois est morte, mercredi 12 mars, sur l'A41, entre Grenoble et Chambéry, pris pour cible par des tireurs armés de kalachnikov, qui sont toujours en fuite. La victime a été visée par des tirs de kalachnikov avant d'être percutée par le véhicule du ou des agresseurs. D’après le médecin légiste, "la plaie par arme à feu ne serait pas mortelle et la cause de la mort (qui ne sera certaine qu’après l’autopsie) serait plutôt due au choc avec le véhicule ou la chute sur la chaussée."

Jean-Pierre et Robert, les "parrains de Grenoble"

Jean-Pierre Maldera est notamment connu avec son frère pour avoir semé la terreur à Grenoble dans les années 1980, duo spécialisé dans les règlements de compte sanglants, les rackets et le proxénétisme. Toutefois, il n'avait plus affaire à la justice depuis des années, affirme son avocat, Franck de Vita. Il se dit très surpris par la mort brutale de son client. "Je tombe des nues", confie l'avocat interrogé par franceinfo.

"Même si ça peut arriver dans le cadre de notre profession qu’il ait menti et qu’il puisse encore avoir une activité délictueuse. je ne vois pas d’explication plausible, étant donné aussi qu’il avait 71 ans."

Franck de Vita, avocat de Jean-Pierre Maldera
à franceinfo

Le septuagénaire se battait depuis des années pour percer le mystère de la disparition de son frère Robert, volatilisé en 2015 et dont le corps n'a jamais été retrouvé. Un duo inséparable, selon plusieurs enquêteurs qui les ont traqués pendant des années : Robert le violent, l'impulsif, considéré par la police comme "le parrain de Grenoble". Jean-Pierre le discret, qui tirait les ficelles…

Des voyous "à l'ancienne", raconte un policier, qui confie avoir du mal à croire qu'un caïd de cette envergure ait pu un jour se ranger.