Procès de Frédéric Péchier : "Je ne suis pas confiant, mais j'ai des arguments forts", confie sur RTL l'ancien anesthésiste, jugé dès ce lundi pour des soupçons d'empoisonnement sur 30 ex-patients

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Article rédigé par France 2 - E. Pelletier, E. Rivallain, J.-S. Maurice, J. Cohen-Olivieri. Édité par l'agence 6Medias
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Un procès hors normes a débuté dans la matinée, lundi 8 septembre, à Besançon (Doubs) : celui de l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier, suspecté d'avoir empoisonné 30 patients, dont 12 sont morts. L'accusation affirme qu'il aurait contaminé des poches de perfusion, mais le soignant se dit innocent.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Une arrivée très attendue à la cour d'assises du Doubs : celle de Frédéric Péchier, 53 ans. L'ex-anesthésiste, libéré sous contrôle judiciaire, a été réconforté par des proches, dont sa mère, alors que s'ouvre son procès qui durera trois mois et demi, lundi 8 septembre. L'ancien médecin est accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, dans deux cliniques privées de Besançon (Doubs). Ce lundi matin encore à l'antenne de RTL, avant l'ouverture des débats, il réaffirmait son innocence.

"Je ne suis pas confiant, j'appréhende quand même ces trois mois et demi de procédure, mais j'ai quand même des arguments forts et donc je n'y vais pas en reculant. On parle d'empoisonnement, mais il n'y a aucune preuve", a-t-il assuré.

Un dénominateur commun pour l'accusation

Pour l'accusation, l'ancien médecin est bien le dénominateur commun de ces empoisonnements, présent presque à chaque fois lors de ces arrêts cardiaques soudains. Pour les avocats des victimes, une certitude s'impose : Frédéric Péchier est bien l'empoisonneur. "Nous sommes prêts, sereins, combatifs, déterminés", a indiqué ce matin Me Stéphane Giuranna, avocat des parties civiles. Dans le public, les victimes qui attendent ce moment depuis des années.

Nous avions rencontré l'une d'elles, Sandra Simard, quelques jours avant le procès. En 2017, elle a subi une opération du dos nécessitant une anesthésie générale. "Il a été ensuite déterminé que mes poches de soluté de réhydratation avaient été empoisonnées au potassium à hauteur de 100 fois la dose normale", avait-elle raconté.

En ce début de semaine, la Cour se penche sur son cas. Un cas qui a éveillé les soupçons et dirigé les enquêteurs vers le docteur Péchier. La cour d'assises du Doubs a désormais trois mois et demi pour dire si l'ancien médecin est coupable ou innocent.

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