Procès des geôliers d'ex-otages français en Syrie : "J'ai été un terroriste et je ne m'en excuserai jamais", déclare Mehdi Nemmouche

L'accusé a pris la parole une dernière fois avant que le verdict ne soit rendu vendredi en fin d'après-midi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Mehdi Nemmouche devant la cour d'assises spéciale de Paris, le 21 mars 2025. (ELISABETH DE POURQUERY / FRANCE TELEVISIONS)
Mehdi Nemmouche devant la cour d'assises spéciale de Paris, le 21 mars 2025. (ELISABETH DE POURQUERY / FRANCE TELEVISIONS)

Il n'a prononcé aucune excuse. Mehdi Nemmouche, accusé d'avoir été un geôlier de journalistes français à la solde du groupe Etat islamique en Syrie en 2013, a prononcé ses derniers mots devant la cour d'assises spéciale de Paris, vendredi 21 mars. Celui qui jure depuis le début avoir uniquement combattu pour le groupe jihadiste et contre le régime de Bachar al-Assad, sans avoir été geôlier des otages occidentaux, n'a pas varié de sa ligne adoptée depuis le début du procès.

"Cela fait longtemps que je suis à l'isolement, mais je navigue sans difficulté, je ne perds pas le cap", a lancé l'accusé de 39 ans. D'un débit rapide, feuilles à la main, il a multiplié les citations et références – Nietzsche, Montaigne, Georges W. Bush, Staline, Roosevelt, ou encore Poutine – pour s'en prendre "à l'Occident" et plus particulièrement aux Etats-Unis : "Daech, à côté, c'est un petit joueur." Il s'est aussi étendu sur son séjour en Syrie.

"C'est par le terrorisme que le peuple syrien s'est libéré de la dictature."

Mehdi Nemmouche, accusé dans le procès des geôliers de Syrie

à la cour d'assises spéciale de Paris

"Et oui, j'ai été un terroriste et je ne m'en excuserai jamais, je ne regrette pas un jour, pas une heure, pas un acte", a-t-il soutenu avant que la cour ne se retire pour délibérer.

Un discours qui n'a pas étonné les parties civiles présentes dans la salle d'audience. "La reconnaissance des faits n'est plus un sujet", a balayé Nicolas Hénin, l'un des ex-otages, aupèrs de l'AFP. "Son objectif est de se faire une place au panthéon du jihad. Le mien, pour ces prochaines années, sera de détruire son image et son discours, j'en fais mon combat personnel."

Le verdict sera rendu en fin de journée "pas avant 18 heures", a annoncé le président Laurent Raviot. 

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