Procès des otages en Syrie : "Ce procès se termine, mais pour moi c'est le travail qui doit commencer", réagit l'ex-otage Nicolas Hénin

L'ex-journaliste, pris en otage en Syrie en 2013, va notamment faire des interventions en prison et les écoles, avec des associations.

Article rédigé par franceinfo
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L'ex-otage français en Syrie, Nicolas Henin, le 26 février 2025, à Paris. (BEHROUZ MEHRI / AFP)
L'ex-otage français en Syrie, Nicolas Henin, le 26 février 2025, à Paris. (BEHROUZ MEHRI / AFP)

"Ce procès se termine, mais pour moi, c'est le travail qui doit commencer", réagit samedi 22 mars sur franceinfo l'ex-otage et ex-journaliste Nicolas Hénin, après la condamnation vendredi à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de 22 ans, de Mehdi Nemmouche. Le jihadiste a été reconnu coupable d'avoir été le geôlier de quatre journalistes français, dont Nicolas Hénin, pour le compte du groupe Etat Islamique, en Syrie, en 2013.

Nicolas Hénin, détenu 10 mois pendant lesquels il a subi les violences de Mehdi Nemmouche, rappelle que c'est un "procès hors norme, par son ampleur internationale, le nombre de victimes, le nombre d'auteurs", qui vient de s'achever à la cour d'assises spéciale de Paris. L'ex-journaliste rappelle que Mehdi Nemmouche, "derrière son impassibilité, a quand même tenu des propos extrêmement toxiques pendant l'audience, sous le regard amusé de son avocat : il a prononcé des logorrhées justifiant un appel à la violence, à commettre d'autres attentats". Si Nicolas Hénin se dit "extrêmement respectueux des droits de la défense", à son sens, "un appel à commettre des attentats n'est pas un droit de la défense".

L'ancien journaliste rappelle que cela fait "des années" qu'il a quitté le métier de journaliste et qu'il s'est "engagé dans la prévention de la radicalisation violente". Il se dit "déterminé plus que jamais à poursuivre cet engagement", puisqu'il a "la chance de pouvoir encore parler", contrairement à ses "co-otages qui ne sont pas revenus". Nicolas Hénin va faire "des interventions dans des prisons, dans des écoles, avec des associations", précise-t-il.

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