Cet article date de plus de neuf ans.

La pharmacienne qui arnaquait la Sécurité sociale n'avait pas son diplôme

Actuellement recherchée, Marie-Christiane Ho a fraudé pendant 5 ans à l'aide de fausses ordonnances. Elle exerçait aussi sans diplôme, révèle "Le Parisien".

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 29/12/2015 11:42 Mis à jour le 29/12/2015 12:56

Temps de lecture : 1min

Au total, le préjudice pour les CPAM de Paris, de Seine-Saint-Denis et des Hauts-de-Seine s'élève à 1,4 million d'euros. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Elle ne mentait pas seulement sur ordonnance. Marie-Christiane Ho, la pharmacienne de Paris poursuivie pour escroquerie à l'Assurance maladie, exerçait sans diplôme, rapporte Le Parisien dans son édition du mardi 28 décembre.

Tout commence en 2013. La Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) de Paris remarque de drôles de remboursements dans une officine du XIe arrondissement. "Un groupe de quatre clients réguliers présentait à lui seul 340 000 euros de frais médicaux en l'espace de quelques semaines", explique une source proche du dossier au Parisien.

Une escroquerie à 1,4 million d'euros

Comment procédait-elle ? L'une de ses techniques était d'une simplicité déconcertante : elle rajoutait le nom d'un médicament très cher sur l'ordonnance d'un médecin. Elle rédigeait également de fausses ordonnances au nom d'une dizaine de médecins généralistes et spécialistes de la région. Au total, le préjudice pour les CPAM de Paris, de Seine-Saint-Denis et des Hauts-de-Seine s'élève à 1,4 million d'euros.

Malgré ses dénégations, Marie-Christiane Ho est condamnée le 10 décembre 2015 à trois ans de prison (dont la moitié avec sursis). Absente au délibéré, elle est actuellement recherchée par la police.

Dans la foulée, l'Agence régionale de santé décide de mener sa propre enquête. C'est elle qui découvre que Marie-Christiane Ho n'a jamais été docteur en pharmacie. Son diplôme était un faux. Une nouvelle imposture qui a provoqué l'ouverture d'une deuxième information judiciaire pour "usurpation de titre, faux et usage de faux".