Vidéo "La question, ce n'est pas si ça va arriver, mais quand ça va arriver" : la tête d'un magistrat francilien mise à prix sur Internet, deux hommes écroués

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Article rédigé par France 2 - T. Cuny, S. Soubane, P. Maire, S. Fel, A. Canestraro - Édité par l'agence 6Medias
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Un contrat de 100 000 euros pour assassiner un juge d'instruction a été diffusé sur le réseau social Telegram, par un groupe qui se revendique de la DZ Mafia. Une photo du magistrat, son nom et la promesse d'une récompense figuraient sur l'annonce. Deux hommes ont été mis en examen.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


L'affaire a mis en émoi les magistrats de tout le pays. L'un de leurs collègues a été placé sous protection policière, victime d'une menace publiée sur une messagerie cryptée, selon nos confrères de franceinfo. Une annonce de contrat pour assassiner un juge d'instruction francilien. Les auteurs se revendiquent de la DZ Mafia, une organisation criminelle connue pour son trafic de drogue.

Cette menace ne surprend pas ce magistrat : "La question qu'on se pose aujourd'hui, ce n'est pas si ça va arriver, mais quand ça va arriver. Le crime organisé a des moyens financiers très importants, donc peut effectivement avoir recours à des tueurs, et personne n'est complètement à l'abri de ces actions-là", explique Ludovic Friat, président de l'Union syndicale des magistrats (USM).

Une vingtaine de magistrats sous protection

Après une légère accalmie, les altercations et menaces à l'encontre des magistrats sont à nouveau en hausse depuis trois ans. Au moins 36 d'entre eux ont été visés en 2024. Il y a quelques mois, nous avions rencontré une magistrate. Pour la première fois, elle témoignait des menaces dont elle était victime. "On m'indique qu'on serait content si j'étais "rafalée" à la sortie du tribunal. Sachant qu'on est sur une des personnes qui sont mises en examen, justement, dans des dossiers avec usage d'armes, se permettre de dire ça à un magistrat instructeur, c'est que, quand même, il y a une vraie limite et une vraie barrière qui a été franchie", témoignait-elle sous anonymat.

Comme elle, une vingtaine de magistrats seraient actuellement sous protection policière. Les deux hommes soupçonnés d'être à l'origine de la proposition de contrat d'assassinat du juge francilien ont, eux, été mis en examen et écroués lundi 13 octobre.

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