Le gérant du parc de loisirs des Pyrénées-Orientales ayant refusé des jeunes Israéliens mis en examen
L'homme de 52 ans a assuré que son "refus (…) n'était pas lié à des considérations idéologiques, et invoqué des raisons de 'sécurité'", précise le parquet dans un communiqué.
Le gérant d'un parc de loisirs des Pyrénées-Orientales qui avait refusé l'accès à un groupe de 150 jeunes Israéliens a été mis en examen, samedi 23 août, pour "discrimination fondée sur l'origine, l'ethnie ou la nationalité". Selon le parquet de Perpignan, cette "discrimination" dans le cadre d'un "refus d'un bien ou d'un service dans un lieu accueillant du public ou pour en interdire l'accès" le rend passible de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende.
Présenté devant un juge d'instruction samedi, l'homme de 52 ans, qui était en garde à vue depuis jeudi, jour où il a nié l'accès au groupe d'Israéliens, a assuré que son "refus (…) n'était pas lié à des considérations idéologiques, et invoqué des raisons de 'sécurité'", précise encore le parquet dans un communiqué.
Inconnu de la justice, le gérant du centre de loisirs a été laissé libre à l'issue de son interrogatoire, alors que le parquet avait requis son placement sous contrôle judiciaire. L'enquête doit désormais permettre de vérifier sa version des faits, ainsi que, le cas échéant, d'éventuels dépôts de plaintes et constitutions de parties civiles des jeunes Israéliens.
"On ne peut rien laisser passer", prévient le ministre de l'Intérieur
Jeudi soir, après avoir été refusé par ce centre de loisirs de Porté-Puymorens, le groupe de 150 Israéliens, âgés de 8 à 16 ans, "a modifié son planning et s'est rendu, à bord de trois bus, sur un autre site en France, dont la sécurité est assurée par la gendarmerie, sans le moindre incident", avait indiqué le parquet à l'AFP jeudi en fin de journée. Vendredi, trois gendarmes de l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine, s'étaient rendus dans les Pyrénées-Orientales pour assister les enquêteurs de la brigade de recherches de Prades.
Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, avait jugé, vendredi, "grave" la décision du gérant, ajoutant : "J'espère que la justice sera très ferme. On ne peut rien laisser passer", alors que "les actes antisémites sont en train d'exploser". "Ce n'est pas notre conception de la République, ce n'est pas notre conception de la dignité humaine", a-t-il encore déclaré sur BFMTV.
De son côté, la présidente du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) en Languedoc-Roussillon, Perla Danan, a aussi déploré auprès de l'AFP "un événement d'une gravité extrême" qu'elle a qualifié d'"antisémite". "On attend une réponse judiciaire rapide et exemplaire, il faut que ce soit dissuasif, sinon, on ne s'en sortira jamais. Aujourd'hui, à l'université, les étudiants juifs rasent les murs", a-t-elle ajouté.
Le maire de Porté-Puymorens, Jean-Philippe Augé, a quant à lui fait part vendredi à Ici Occitanie de sa "stupéfaction", soulignant que cette commune d'une centaine d'habitants "a toujours été et restera une terre d'accueil, de partage, de fraternité".
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