Avec des lasers et un écran, des policiers municipaux s'entraînent virtuellement aux interventions
Un simulateur de tir, d'origine américaine, propose aux policiers et aux agents de sécurité privée de s'entraîner virtuellement à maîtriser des agresseurs. L'outil séduit des commissariats municipaux, comme celui de Chambourcy, dans les Yvelines.
"Sur cet exercice, vous avez des cibles en carton, dans lesquelles il va falloir impacter deux fois, et les cibles métalliques, une fois." Sven Cottin donne les dernières consignes avant que l'entraînement commence.
Les bruits sont réalistes, mais c'est bien devant un écran qu'Aurélien et Mickaël, deux agents de la police municipale de Chambourcy, dans les Yvelines, font leur séance de tir du jour. Dans leurs mains, un pistolet laser qui copie à l'identique le Glock 17 qu'ils portent à la ceinture.
Des exercices projetés sur écran
Ce système consiste en "un rétroprojecteur, avec des caméras de détection de lasers", décrit Sven Cottin, le président de la société Dans l'viseur, distributeur en France de ce simulateur venu des Etats-Unis.
"Le laser, au bout du canon de l'arme, va être détecté sur la projection de l'écran, avec zéro risque."
Sven Cottin, distributeur du simulateur de tir en Franceà franceinfo
Cet outil, nommé Laser Shot, propose plus d'un millier d'exercices de tir, et 900 scénarii de mise en situation (contrôle routier, agression, attaque au couteau...). Il a déjà séduit en France des commissariats municipaux et des entreprises de sécurité privée. Les mises en scène, jouées par des acteurs américains et basées sur des faits réels, permettent aux agents de s'entraîner sur des situations qu'ils rencontrent régulièrement.
Apprendre de ses erreurs virtuelles
Aurélien doit par exemple interpeller virtuellement un agresseur dans un parc. "Sur ce scénario, on a un agent équipé de gazeuses, et d'armes létales, et l'autre agent équipé d'un tazer", précise Sven Cottin. Aurélien se comporte comme si la situation était réelle, ordonne à l'agresseur de s'écarter de la victime. Celui-ci n'obtempère pas. L'agent fait usage de son tazer.
Mais lorsque Michaël utilise la bombe lacrymogène, il touche aussi la victime. Faire des erreurs sur le simulateur permet de ne pas les reproduire sur le terrain. Les agents travaillent leur discernement, leur stress et leur capacité d'observation pour ne pas se laisser surprendre. Le simulateur est complémentaire du stand de tir, car il est plus immersif, notamment pour les interventions en binôme.
"Ca va nous apprendre à travailler entre nous, à communiquer, à connaître notre binôme, et à avoir confiance en notre arme sur la voie publique."
Aurélien, policier municipal à Chambourcyà franceinfo
Les agents municipaux n'ont que deux séances en stand de tir chaque année. Avec le simulateur, ils peuvent s'entraîner quand ils le veulent.
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