Rave-party dans l’Aude : échauffourées entre fêtards et agriculteurs
Dans l'Aude, après les tensions de ces derniers jours, des affrontements ont eu lieu entre agriculteurs et fêtards en marge de la rave-party qui fait polémique depuis vendredi 29 août dans le massif des Corbières. Des gendarmes ont été déployés pour sécuriser l’évacuation.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Barres de fer à la main et avec leur tracteur, des viticulteurs tentent de déloger les teufeurs. Excédés par quatre jours de rave-party illégale sur leur vigne déjà ravagée par un gigantesque incendie, ils s'en prennent aux voitures des fêtards. Les participants à la fête ripostent en jetant notamment des tessons de bouteilles. Certains en viennent à se battre, avant l'intervention des forces de l'ordre. Des tensions et une situation explosive que déplore le maire.
Des violences des deux côtés
De nombreux véhicules de fêtards ne sont plus en état de rouler. Vitres explosées, pneus crevés, carrosseries enfoncées. Une participante à la rave-party témoigne : "Ils sont arrivés avec des tracteurs et ils ont littéralement retourné des voitures, dont la nôtre. Certains ont fini dans des ravins. Bien sûr, je comprends qu'on n'a rien à faire là, que c'est leur territoire et c'est compréhensible aussi. Mais je pense qu'on peut trouver aussi un terrain d'entente. Il n'y a pas besoin de monter dans la violence, ni d'un côté ni de l'autre. Parce que peut-être que certains ont mal agi aussi de notre côté", admet-elle.
Des sanctions renforcées
Depuis vendredi 29 août, 2 500 personnes participent à la rave-party illégale dans le massif des Corbières (Aude). Lundi 1er septembre, dans la nuit, la fête se poursuivait. Le ministre de l'Intérieur dit souhaiter renforcer les sanctions. "De faire en sorte qu'on ait un délit désormais, qu'on criminalise, si j'ose dire, l'organisation de ces manifestations qui sont illégales et aussi qu'on ait des amendes de 750 euros pour celles et ceux qui y participent", a souhaité le ministre Bruno Retailleau.
Mardi matin, la musique s'est définitivement arrêtée, les installations sont en cours de démontage et les derniers 900 participants devraient quitter les lieux.
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