Rixes entre jeunes : le nombre d'affrontements a doublé en un an à Paris, six morts en 2024 dans la capitale et son agglomération

Le préfet de police, Laurent Nuñez, a dressé vendredi un "constat alarmant", avec "une augmentation du phénomène de bandes."

Article rédigé par franceinfo
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La zone où une rixe mortelle s'est déroulée en février 2021 à Boussy-Saint-Antoine (Essonne). (THOMAS COEX / AFP)
La zone où une rixe mortelle s'est déroulée en février 2021 à Boussy-Saint-Antoine (Essonne). (THOMAS COEX / AFP)

Le nombre d'affrontements entre bandes rivales a doublé en un an à Paris, a appris vendredi 21 février France Inter auprès du préfet de police Laurent Nuñez, qui tenait une conférence de presse. Vingt-six rixes ont été enregistrées en 2024 à Paris, contre 13 en 2023. Ces affrontements, dans la capitale et les trois départements de son agglomération, ont fait six morts, à chaque fois des mineurs ou de jeunes majeurs. "Le constat est alarmant, on a une augmentation du phénomène de bandes", souligne le préfet de police.

Dans une rixe sur deux, il y a eu un usage d'armes par destination (marteau, barre de fer, batte de baseball, etc.) ou d'armes blanches, indique le préfet de police. Au total, 6 500 couteaux ont été saisis l'an dernier, en grande partie à l'issue de ces rixes à Paris et son agglomération et sur des mineurs. L'âge moyen des délinquants mineurs mis en cause baisse, passant de 17 ans en 2023 à 15 ans et 9 mois en 2024, ajoute le préfet de police.

"Pas de parenthèse enchantée" pendant les Jeux de Paris

Laurent Nuñez a demandé une augmentation des contrôles et fouilles liés à la détention de couteaux : "Ce port d'armes blanches est assez préoccupant et va me conduire à demander aux policiers d'effectuer beaucoup plus de contrôles sur voie publique pour réprimer le port et le transport d'armes blanches", annonce-t-il. Il souhaite une meilleure détection des bandes rivales, notamment à partir de la vidéosurveillance, et une meilleure analyse de leur dangerosité.

"Il n'y a pas eu de parenthèse enchantée" pendant les Jeux de Paris en termes de sécurité, relève le préfet de police. En revanche, il y a eu une baisse sensible des principaux indicateurs de la délinquance du quotidien à Paris et dans son agglomération, y compris les vols à mains armées.

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