Surveillante de collège tuée en Haute-Marne : "C'est un problème sociétal", estime Marine Tondelier, sceptique sur les portiques

La secrétaire nationale des Écologistes appelle à "regarder la santé mentale des jeunes en face", après la mort d'une surveillante mardi, poignardée par un élève devant l'école, à Nogent.

franceinfo

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Publié le 11/06/2025 09:23 Mis à jour le 11/06/2025 10:40

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Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, le 11 juin 2025 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Ce qui s'est passé est effroyable", réagit mercredi 11 juin sur franceinfo Marine Tondelier, la secrétaire nationale des Écologistes, après la mort, mardi, d'une surveillante du collège Françoise Dolto de Nogent (Haute-Marne), poignardée par un élève de 14 ans.

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"Ce qui est saisissant dans ce drame, c'est qu'il n'y a pas d'échappatoire possible (...) c'est un problème sociétal qui ne pourra pas être résolu par plus de forces de l'ordre ou des portiques", affirme Marine Tondelier. La secrétaire nationale des Écologistes ajoute : "Il faut regarder la santé mentale des jeunes en face".

🔴 Surveillante de collège tuée en Haute-Marne ➡️ "On est obligés de regarder en face la santé mentale des jeunes. C'est un problème sociétal", dit Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes. pic.twitter.com/FzdfmUd1yq
— franceinfo (@franceinfo) June 11, 2025

Des troubles moins bien pris en charge, pointe Marine Tondelier, avec la réduction des effectifs d'infirmiers scolaires. L'éducation nationale est "un des principaux déserts médicaux de ce pays", dénonce-t-elle, réclamant en priorité d'augmenter ces moyens dès maintenant pour soutenir les jeunes en difficultés. Le baromètre de la santé mentale publié en février 2023, par Santé publique France note que la "progression la plus importante [des épisodes dépressifs caractérisés] a été observée chez les jeunes adultes (18-24 ans)". Entre 2017 et 2021, la proportion de jeunes concernés par un épisode dépressif est passé de 11,7% à 20,8%, soit une "augmentation de 77% en quatre ans", souligne Marine Tondelier.

La réponse "uniquement répressive" ne fonctionne pas

Sur les accusations de laxisme, entendues à droite et à l'extrême droite, la patronne des Écologistes estime que la réponse ne peut pas être uniquement sécuritaire. "Ce qui est entrepris par les Darmanin, Retailleau, Dupond-Moretti, depuis des années, ne marche pas", tacle-t-elle, en se montrant critique sur les dernières annonces du gouvernement. Mardi soir, sur TF1, François Bayrou a annoncé l'interdiction de la vente de couteaux aux mineurs. "On peut tous s'en procurer dans sa cuisine", observe-t-elle. Et sur l'extension de l'interdiction des réseaux sociaux aux mineurs de moins de 15 ans (contre 13 actuellement), annoncée mardi sur France 2 par Emmanuel Macron, Marine Tondelier rejette une réponse "uniquement répressive". En 2021, la CNIL a estimé l'âge moyen de la première inscription sur un réseau social à 8 ans et demi.

À Nogent, un adolescent de 14 ans est soupçonné d'avoir porté quatre coups de couteau à une surveillante, en marge d'une opération de contrôle des sacs par la gendarmerie. L'assistante d'éducation est décédée peu de temps après l'agression. L'élève a été interpellé, il est toujours en garde à vue.