Paris : un square en hommage à Samuel Paty sera inauguré le 16 octobre face à La Sorbonne
Le projet a été validé à l'unanimité par le conseil du 5e arrondissement, et doit encore faire l'objet lors du prochain Conseil de Paris.
Un square parisien au nom de Samuel Paty sera inauguré face à La Sorbonne le 16 octobre, un an après son assassinat à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). La famille de l'enseignant a donné son accord. "Ce sera une inauguration très simple, dans le recueillement" en présence des parents et sœurs de Samuel Paty, a précisé Laurence Patrice, adjointe (PCF) de la maire PS Anne Hidalgo chargée de la mémoire.
Selon l'élue communiste, l'inauguration viendra conclure la journée de commémoration de l'assassinat du professeur, dont la famille sera préalablement reçue par le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, et Emmanuel Macron. Le lieu retenu est un endroit "paisible" et "tout à fait adapté" en raison du lien "avec l'éducation, le savoir, les valeurs de notre République et de la laïcité", a-t-elle ajouté. Le square portait jusqu'ici le nom de Paul Painlevé, mathématicien et homme politique du début du XXe siècle. La place conservera cette dénomination.
"Lieu symbolique de l'éducation et de la tolérance"
Il reste encore une étape pour entériner le nouveau nom. La mairie du 5e arrondissement, certes, a validé lundi à l'unanimité le projet "dans un lieu symbolique de la culture, de l'éducation et de la tolérance", a souligné la maire (DVD) Florence Berthout. Laurence Patrice pense que la délibération "sera également votée à l'unanimité" lors du premier jour du prochain Conseil de Paris, mardi 12 octobre, juste à temps pour l'inauguration à la date anniversaire.
La décapitation de Samuel Paty, en octobre 2020, avait suscité une émotion considérable. Un mois plus tard, une polémique avait éclaté entre Anne Hidalgo et ses alliés écologistes, la maire PS jugeant "choquant" que quelques élus Verts n'aient pas voté pour qu'un lieu de la capitale porte le nom de l'enseignant assassiné. Les Verts parisiens avaient en réalité voté cette délibération, mais ils avaient souligné qu'il fallait habituellement patienter cinq ans après le décès d'une personne pour attribuer son nom à un lieu.
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