Bretagne : les autorités appellent à la vigilance avec l’arrivée des grandes marées
Direction la Bretagne où les grandes marées ont débuté, avec des coefficients très importants jusqu’au vendredi 10 octobre. Un appel à la prudence a été lancé par les autorités, en particulier pour les pêcheurs à pied nombreux depuis ce mardi, notamment dans le Morbihan.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Il suffit d'une marée pour que le paysage soit transformé. Mardi 7 octobre, le soleil breton éclaire le fond de l'océan, et les pêcheurs à pied partent en procession. Dominique, lui, habite à quelques kilomètres. Cet habitué a même son coin favori, où il pêche à chaque grande marée. "Je regarde les bateaux et puis ma zone, c'est le bateau bleu. (...) Depuis six ans. Toujours au même endroit", confie-t-il.
Un coefficient supérieur à 100
Ce mardi et jusqu'à vendredi, le coefficient dépasse les 100, une marée exceptionnelle. Un groupe d'amis de Touraine est venu exprès. "Voilà, on discute ensemble. Ce n'est pas mal, comme salon de thé, vous avez vu ?", plaisante une femme. Ils peuvent rester des heures durant, le dos courbé à gratter le sable. Il faut simplement faire quelques étirements, et connaître quelques astuces élémentaires : "Pour ne pas avoir mal, il faut plier les jambes. Il faut servir de ses muscles. Et voilà. Comme ça, vous n'avez pas mal."
Il faut aussi respecter les tailles réglementaires : pas moins de quatre centimètres pour les palourdes. Alors, certains s'équipent de repères pour éviter la sanction. "Si vous êtes contrôlé, ça coûte cher. 200 euros", évalue un amateur.
Trois personnes décédées en 2024
Le paysage est comme désertique. Mais dans trois heures, l'eau montera très vite. "Au moins trois, quatre mètres au-dessus de la tête. Ça remonte très haut." Même ici, la marée peut devenir un piège. Fabrice s'est équipé d'une tenue intégrale, car il connaît le danger. "C'est vrai qu'il y a des endroits où il faut se méfier. [Je suis] tout le temps [prudent], tout le temps. Je mets mes waders pour être sûr que s'il y avait de l'eau qui remontait, je puisse repartir", rassure-t-il.
En 2024, rien que sur les côtes de la Manche et de la mer du Nord, plus de 400 personnes se sont retrouvées isolées par la marée. Trois d'entre elles sont décédées.
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