"Docteur, vous n'existez pas !" : un bug informatique prive des centaines de patients de remboursements
Un bug survenu en novembre a fait disparaître un médecin du Val-de-Marne du logiciel de la Sécurité sociale, privant des centaines de patients de leurs remboursements. Sollicitée par France Bleu Paris, la Caisse nationale d'assurance maladie n'était pas en mesure, à cette heure, de préciser s'il s'agit d'un cas isolé.
C'est une situation ubuesque à laquelle a dû faire face une médecin du Val-de-Marne qui n'existe plus dans les registres de la Sécurité sociale. De retour de son congé maternité en novembre dernier, le Dr Laëtitia Delayac réalise que le nombre de patients enregistrés par le logiciel de la Sécurité sociale n'est pas le bon. "Docteur, on ne comprend pas, vous n'existez pas..." : voilà ce que l'on dit à Laëtitia Delayac. Cette médecin généraliste conventionnée de secteur 1 est victime d'un bug informatique incompréhensible pour la Caisse nationale d'assurance maladie insoluble depuis plus de six mois. Dans la mesure où ses patients font partie de ces personnes qui n'ont, alors, pas de médecin traitant référencé, ils ne sont pas remboursés comme ils devraient l'être.
"Docteur, on ne comprend pas..."
"Des patients à moi m'ont dit 'Je n'ai pas été assez bien remboursé', 'Mon remboursement intégral n'apparaît plus'... En définitive, la même phrase revenait : 'Docteur on ne comprend pas'", témoigne Laëtitia Delayac. De son côté, la Sécurité sociale dit ne pas comprendre ni ne savoir comment résoudre ce problème qui dure depuis plusieurs mois et qui concerne, selon France Bleu Paris, plus de 1 000 patients. Ce problème induit également une erreur de calcul dans la rémunération du Dr Delayac.
"Parmi ces criètres de rémunération forfaitaire, il y a une rémunération sur le nombre de patients déclarés. J'ai donc eu un manque à gagner sur les précédentes années de mon exercice", explique-t-elle.
Tout reprendre à zéro
La seule solution évoquée pour le moment serait de créer pour la praticienne un nouveau numéro auprès de la Cnam, de tout effacer et de... reprendre la procédure à zéro. "Le précédent n'existe plus dans la base informatique en théorie. Comment vont-ils recalculer ce qu'ils me doivent et ce qu'ils doivent aux patients ?", s'interroge le Dr Delayac, qui a sollicité la Sécurité sociale pour obtenir une réponse à son interrogation. La Cnam a convoqué lundi une réunion à son siège parisien pour étudier la question : elle pourrait également permettre de déterminer si l'infortunée praticienne est effectivement un cas isolé, ou s'il concerne d'autres médecins ou patients.
France Bleu Paris a sollicité la Caisse nationale d'assurance maladie, qui n'a pas été en mesure de répondre, à cette heure, à l'une ou l'autre de ces interrogations.
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