La maire de Lille, Martine Aubry, annonce qu'elle démissionnera "mi-mars", à un an des élections municipales
"Il est grand temps de laisser la place", estime la socialiste de 74 ans, à la tête de la ville depuis 2001. Elle appelle le conseil municipal à élire son premier adjoint, Arnaud Deslandes, pour lui succéder.
Une page se tourne. La maire socialiste de Lille, Martine Aubry, a annoncé sa démission, jeudi 6 mars, lors d'une conférence de presse et dans un entretien au Monde . Elle quittera ses fonctions "mi-mars", soit un an avant les élections municipales de 2026. "Le temps est venu de passer la main", a-t-elle déclaré devant la presse à Lille, essuyant une larme.
Succédant à Pierre Mauroy, l'ancienne Première secrétaire du PS et ministre du Travail ayant porté la réforme des 35 heures avait été élue pour la première fois à la mairie de Lille en 2001. Elle avait été réélue en 2008, 2014 et 2020, et dirigeait donc la capitale des Flandres depuis 24 ans.
"Je ne prends pas ma retraite politique"
"J'ai encore de l'énergie et des idées pour Lille, mais le temps est venu de passer la main", a déclaré Martine Aubry face à la presse. Elle a appelé le conseil municipal, qui devra élire un nouveau maire, à désigner son premier adjoint, Arnaud Deslandes, 42 ans, présent à ses côtés lors de sa conférence de presse.
"On travaille ensemble depuis vingt ans. Il a porté auprès de moi (...) de grandes transformations dans la Ville. Nous partageons les mêmes priorités dans notre engagement. La solidarité et l'accompagnement de tous", a-t-elle déclaré. "Arnaud connaît très bien la Ville et il a une belle vision de son avenir", a-t-elle continué, déclarant vouloir que son adjoint "soit élu maire" lors des élections municipales, en 2026.
"Mes proches savent que depuis le début que je voulais partir un an avant les municipales pour mettre en place la nouvelle équipe", a-t-elle continué, louant le bilan de la mairie au cours de ces 24 années à sa tête. En 2001, "Lille était considérée comme la capitale triste d'une région endormie. Une ville à deux vitesses entre les quartiers populaires et les autres. Qui aurait pu croire que Lille deviendrait une ville où l'on vit bien ?", a-t-elle rappelé, s'amusant du fait que la capitale nordiste soit devenue "the place to be".
Un bilan qu'elle a aussi dressé dans l'interview qu'elle a accordée au Monde. "La ville se porte bien", a-t-elle revendiqué, se félicitant de "[laisser] les clés d'une ville à la fois transformée et bien gérée."
"Je ne prends pas ma retraite politique", a également affirmé la fille de Jacques Delors. "Je ne souhaite aucune fonction, mais je veux continuer à réfléchir avec d'autres et à m'exprimer à chaque fois que ce sera utile, y compris au sein de mon parti", le PS, a-t-elle déclaré, rappelant qu'elle avait notamment appelé les socialistes à ne pas censurer le gouvernement de François Bayrou.
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