"C'est la honte, il y a des mecs qui ont tout perdu", réagit le chef Gilles Goujon, après une rave-party sur un site détruit par un incendie dans l'Aude
Près de 2 000 personnes sont réunies illégalement au cœur de collines ravagées par les flammes, à Fontjoncouse. Un événement qui choque riverains et autorités, encore marqués par l’incendie dévastateur d’août, et qui cristallise la tension.
Au milieu d'un paysage calciné, le spectacle paraît irréel. Une rave-party a débuté à Fontjoncouse, dans l'Aude, dans la nuit du vendredi 29 au samedi 30 août, sur des terres ravagées par le gigantesque incendie qui a touché le département au début du mois. Samedi, 2 000 personnes étaient rassemblées illégalement sur les lieux, certains rejoignant la fête entre les arbres brûlés, malgré l'interdiction de circulation dans ce secteur.
Alors que le village se relève à peine du feu de forêt survenu quelques semaines plus tôt, les participants assument leur présence : "Ici, tout a déjà brûlé. Donc, pour le risque d'incendie, c'est un peu une foutaise, ça ne risque pas de rebrûler. Et puis même, tout le monde est respectueux ici", assure l'un d'eux. À quelques kilomètres de là, d'autres teufeurs forcent le passage des gendarmes, allant jusqu'à se mettre à plusieurs pour déplacer les véhicules qui bloquent l'accès.
Entre indignation et colère des riverains
Une scène qui indigne de nombreux habitants, dont le chef étoilé Gilles Goujon. "Mais c'est la honte, ces gens, c'est inqualifiable. Il y a des mecs qui ont tout perdu ici. Et eux viennent danser sur les cendres de ces gens-là... Mais que le diable les emporte, c'est un truc de fou !", s'insurge-t-il.
Parti le 5 août, le feu a ravagé 17 000 hectares, la surface la plus importante détruite par un unique feu sur le pourtour méditerranéen depuis le début des relevés en 1973. Il a détruit 36 habitations, fait un mort, et son extinction définitive n'a été annoncée que jeudi par la préfecture.
Les autorités condamnent fermement ce rassemblement. Christophe Tena, le maire de Fontjoncouse, ne cache pas son émotion : "Quand vous avez subi ce qu'on a subi, les gens qui viennent sur votre territoire faire la fête, c'est indécent. Ça me fait mal au ventre." Pour l'heure, les participants semblent déterminés à rester au moins jusqu'au début de la semaine. La confrontation avec les forces de l'ordre est donc loin d'être terminée.
Retrouvez l'intégralité de ce reportage dans la vidéo ci-dessus.
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