Une enquête ouverte en France contre le réseau social X et ses dirigeants, suspectés d'avoir biaisé l'algorithme "à des fins d'ingérence étrangère"

Le député macroniste des Côtes-d'Armor Eric Bothorel avait dénoncé des "interventions personnelles d'Elon Musk dans la gestion de sa plateforme" comme "une menace pour nos démocraties".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
L'enquête visant X intervient après deux signalements reçus le 12 janvier 2025. (JAKUB PORZYCKI / NURPHOTO / AFP)
L'enquête visant X intervient après deux signalements reçus le 12 janvier 2025. (JAKUB PORZYCKI / NURPHOTO / AFP)

La plateforme d'Elon Musk une nouvelle fois mise en cause par la justice. Une enquête a été ouverte en France mercredi contre le réseau social X (anciennement Twitter), ainsi que contre les dirigeants de la plateforme. Ils sont suspectés d'avoir biaisé l'algorithme de recommandation à des fins d'ingérence étrangère, a annoncé la procureure de Paris vendredi 11 juillet.

L'enquête intervient après deux signalements reçus le 12 janvier, détaille dans un communiqué la procureure de Paris, Laure Beccuau. Confiée à la direction générale de la gendarmerie nationale, elle porte, entre autres, sur les infractions d'"altération du fonctionnement d'un système de traitement automatisé de données en bande organisée", ainsi que d'"extraction frauduleuse de données d'un système de traitement automatisé de données en bande organisée".

"X a des règles strictes et claires", selon son patron français

Le premier signalement reçu par le parquet provenait du député macroniste des Côtes-d'Armor Eric Bothorel, qui soulignait notamment un "manque de clarté quant aux critères qui ont conduit aux changements d'algorithmes et aux décisions de modération", ainsi que des "interventions personnelles d'Elon Musk dans la gestion de sa plateforme". Ces actions constituaient à ses yeux "une menace pour nos démocraties". Le second signalement provenait "d'un haut responsable d'une institution publique française", écrit Laure Beccuau.

Le patron de X France, Laurent Buanec, avait assuré le 22 janvier sur son réseau social que "X a des règles strictes, claires et publiques visant à protéger la plateforme des discours de haine", "lutte contre la désinformation". Son algorithme "est construit de manière à éviter de vous proposer des contenus de type haineux", ajoute-t-elle.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.