Cyclone Chido à Mayotte : en quoi consiste le deuil national décrété par Emmanuel Macron ?
Le chef de l'Etat a annoncé que le pays observerait une journée de deuil national lundi, en hommage aux victimes du cyclone dévastateur.
Un jour de recueillement en mémoire des victimes de Chido. La France observe une journée de deuil national, lundi 23 décembre, comme l'avait annoncé Emmanuel Macron sur X, jeudi. La catastrophe a fait au moins une trentaine de morts dans l'archipel, mais les autorités françaises redoutent un bilan bien plus lourd, alors que les bâtiments et cases des bidonvilles ont été balayés par les rafales. Le 16 décembre, le chef de l'Etat avait déjà promis sur X d'organiser cette journée de recueillement, "face à cette tragédie qui bouleverse chacun de nous".
Comme le souligne le site Vie publique, le deuil national "n'est pas une cérémonie, à la différence de l'hommage national et des obsèques nationales". Il ne s'agit pas non plus d'un jour férié. "Il existe peu de dispositions juridiques sur la façon dont doivent se tenir ces journées, mais les drapeaux sont mis en berne sur les bâtiments et édifices publics", poursuit Vie publique. Si le deuil national est décrété par le président de la République, c'est au Premier ministre qu'il revient d'en fixer les modalités. Il peut notamment "demander une minute de silence" dans les établissements publics.
Ce sera le cas lundi, a confirmé Emmanuel Macron dans son message sur X, jeudi. "Nos drapeaux seront en berne. Tous les Français seront invités à se recueillir à 11 heures", a précisé le chef de l'Etat. "Il y aura une minute de silence dans tous les services publics et on invitera la population" à l'observer, a-t-il ajouté lors d'un échange avec la presse dans la soirée.
Honorer les présidents défunts ou les victimes du terrorisme
Ce n'est que la 10e fois que le deuil national est décrété sous la Ve République, note Vie publique. Ces journées ont le plus souvent été organisées à la mort de présidents français : Charles de Gaulle, Georges Pompidou, François Mitterrand, Jacques Chirac et Valéry Giscard d'Estaing. C'est d'ailleurs en mémoire de ce dernier que le deuil national avait été décrété pour la dernière fois, le 9 décembre 2020.
Depuis le début des années 2000, ce décret a aussi été pris à quatre reprises pour honorer des victimes d'attentats terroristes : le 14 septembre 2001, en mémoire des plus de 3 000 personnes tuées dans les attentats du 11-Septembre aux Etats-Unis ; en 2015, deux fois, après les attaques contre Charlie Hebdo et celles du 13-Novembre ; et en 2016, après l'attentat du 14-Juillet à Nice. Le deuil national de 2001 a été le seul organisé en mémoire de personnes tuées hors du territoire national, remarque Vie publique. Le site souligne par ailleurs que, si le décret a le plus souvent été pris pour une durée d'une journée, trois jours de deuil national avaient été observés après les attentats du 13-Novembre et celui du 14-Juillet.
Lundi 23 décembre marquera la première fois, sous la Ve République, que cette mesure est prise pour honorer les victimes d'une catastrophe climatique. Ce ne sera toutefois pas la première fois de l'histoire française : avant la Ve République, le deuil national n'avait été organisé qu'une seule fois, après les inondations qui avaient fait une centaine de morts dans le sud de l'Hexagone en 1930.
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