Crise à Madagascar : l'entourage du président déchu, Andry Rajoelina, confirme qu'il a quitté le pays
Ce départ fait suite à "des menaces explicites et extrêmement graves proférées contre la vie du chef de l'État", précise un communiqué de son entourage.
/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
/2025/10/16/000-78yb963-68f0d72625368591923357.jpg)
L'entourage de l'ex-président malgache Andry Rajoelina, destitué par un vote de l'Assemblée nationale, a confirmé pour la première fois, dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 octobre, que le chef de l'Etat déchu avait "quitté le pays" entre samedi et dimanche. Ce départ fait suite à "des menaces explicites et extrêmement graves (...) proférées contre [sa] vie", précise un communiqué de son entourage, transmis à l'AFP dans la nuit.
La radio française RFI avait annoncé son exfiltration dimanche par un avion militaire français, mais aucune confirmation officielle n'avait été rendue publique. Lors d'une allocution lundi, l'homme politique avait dit s'être réfugié dans un "lieu sûr", sans plus de précision.
Le nouveau président investi vendredi
Après trois semaines de manifestations qui ont chassé Andry Rajoelina, Madagascar se prépare à investir vendredi un nouveau chef d'Etat, le colonel Michael Randrianirina. Ce militaire a affirmé jeudi que le changement de pouvoir n'était "pas un coup d'Etat". "Un coup d'Etat, c'est quand les soldats entrent dans le palais présidentiel avec des armes, qu'ils tirent, qu'il y a du sang", a déclaré à la presse le militaire de 51 ans, qui doit prêter serment vendredi en tant que "président de la refondation de la République de Madagascar", selon un décret.
Sa désignation a été approuvée par la plus haute juridiction du pays, démontrant que la prise de fonction "suit la procédure légale", a-t-il insisté. "Madagascar n'a pas choisi un régime militaire. Le gouvernement appartient aux civils et le conseil présidentiel est aussi composé de militaires et de civils", a-t-il poursuivi. Le colonel a promis des élections dans un délai de 18 à 24 mois, assurant préparer un "processus de consultation pour trouver un Premier ministre le plus vite possible".
Dans les rues d'Antananarivo, capitale de cette île pauvre et touristique de l'océan Indien, l'heure est la fête depuis mercredi, l'armée invisible, et la vie quotidienne a repris son cours, sans les barrages qui bloquaient la ville depuis le début des manifestations, le 25 septembre. La répression de ce mouvement a fait au moins 22 morts et une centaine de blessés, selon un bilan de l'ONU.
À regarder
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter