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Rwanda : pourquoi Emmanuel Macron n'a finalement pas dit que "la France aurait pu arrêter le génocide"

Une communication de l’Élysée en fin de semaine laissait penser que le président allait faire un pas de plus dans cette reconnaissance de responsabilité de la France dans le génocide. Or il n’en est rien, ce sont ses services de communications qui sont responsables de ce raté.

Article rédigé par Victoria Koussa
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Le président Emmanuel Macron, lors de sa visite au Brésil en mars 2024. Photo d'illustration (ISAAC FONTANA / MAXPPP)
Le président Emmanuel Macron, lors de sa visite au Brésil en mars 2024. Photo d'illustration (ISAAC FONTANA / MAXPPP)

C'est un quiproquo plus qu'un rétropédalage, à en croire l'Élysée. Tout part d'un point avec la presse jeudi 4 avril, au cours duquel une conseillère donne des détails sur ce que devrait dire le président dans sa vidéo au peuple rwandais, diffusée dimanche. Elle évoque à ce moment le fait que la France "aurait pu arrêter le génocide avec ses alliés occidentaux et africains, mais n'en a pas eu la volonté".

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Dans la foulée, c'est l'emballement : pour beaucoup, cela signifie que le chef de l'Etat s'apprête à faire un pas de plus dans la reconnaissance des responsabilités de la France dans les massacres perpétrés au printemps 1994. Mais finalement, il n'en est rien : aucune phrase prononcée en ce sens dans la vidéo présidentielle diffusée dimanche.

Dans cette vidéo pour le 30e anniversaire du génocide des Tutsis au Rwanda, Emmanuel Macron "assume" ses déclarations de 2021, quand il était venu "reconnaitre" à Kigali les "responsabilités de la France" dans les massacres. Mais ne va finalement pas jusqu'à dire que "la France aurait pu arrêter le génocide [...] mais n'en a pas eu la volonté", comme le laissait entendre l'Élysée il y a quelques jours.

La conseillère de l'Élysée évoque auprès de franceinfo une maladresse de sa part lors de ce point presse, qui a débouché sur une mauvaise interprétation et qui n'engage pas le président, qui "reste sur son discours" d'il y a trois ans. Il n'y a donc pas de "pas en avant" de la France sur le Rwanda.

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