Mexique : le gouvernement dans l'embarras après l'abandon de l'arrestation du fils d'"El Chapo"
"La situation a mal tourné et beaucoup de civils ont été exposés à de grands risques", a déclaré le président mexicain, Andrès Manuel Lopez Obrador, lors d'un point presse vendredi.
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Un véritable fiasco. Le président mexicain, Andrès Manuel Lopez Obrador, a tenté de justifier, vendredi 18 octobre, la décision embarrassante d'avoir renoncé à l'arrestation du fils du baron de la drogue mexicain, Joaquin "El Chapo" Guzman. La police, alors qu'elle interpellait Ovidio Guzman Lopez, a été obligée de le relâcher après avoir été attaquée à l'arme lourde.
Il a fallu pratiquement une journée pour que les responsables commencent à s'exprimer sur cette action, qui a débouché sur une explosion de violences à Culiacan, la capitale de l'Etat de Sinaloa dans le nord-ouest du Mexique. Il s'agit du fief d'"El Chapo", qui se trouve actuellement derrière les barreaux aux Etats-Unis.
Sans dire explicitement qu'Ovidio Guzman Lopez, 28 ans, était toujours libre, Andrès Manuel Lopez Obrador, ainsi que les membres du cabinet de sécurité, ont reconnu l'échec de l'action qui a transformé la ville de 750 000 habitants en champ de bataille et provoqué la mort de sept soldats et d'un civil.
Je soutiens les décisions qui ont été prises. La situation a mal tourné et beaucoup de civils ont été exposés à de grands risques. La capture d'un criminel ne vaut pas plus que la vie de gens.
Andrès Manuel Lopezlors d'un point presse
Il a aussi refusé d'admettre, comme le dit son opposition, que sa stratégie de lutte contre les cartels s'était avérée "un échec". Des membres du parti conservateur de l'Action Nationale (PAN) ont exigé la démission du président mexicain ainsi que celle de son gouvernement.
Une "opération mal préparée"
"Cette opération a été mal préparée", a convenu le ministre mexicain de la Défense, Luis Crescencui Sandoval, soulignant qu'il avait été décidé de ne pas arrêter Ovidio, l'un des neufs enfants d'"El Chapo". "Nos hommes sur place ont agi de manière précipitée, n'ont pas attendu l'ordre de perquisitionner et ont commencé à essuyer des coups de feu", a précisé le ministre. "Ils ont improvisé, sans mesurer les conséquences de leur action, dans l'espoir d'obtenir un résultat positif", a-t-il ajouté.
Selon le secrétaire d'Etat à la Sécurité, Alfonso Durazno, des groupes en armes sillonnaient le secteur jeudi soir lorsqu'ils sont tombés sur des membres de la Garde nationale et des militaires venus arrêter Ovidio et trois de ses proches. Ils se sont rapidement positionnés autour de l'édifice où était retranché Ovidio.
Rafales de mitrailleuses lourdes, tirs de lance-roquettes anti-char, explosions de véhicules : les affrontements ont duré plus de six heures, contraignant la population à se terrer chez elle et les forces de sécurité à se replier précipitamment. Alfonso Durazno a précisé que celles-ci n'avaient "pas reçu à temps le mandat de perquisition" et ont "reçu l'ordre de se replier hors de l'immeuble" où se trouvait Ovidio Guzman.
Sous le feu des critiques de la presse nationale, le secrétaire d'Etat à la Sécurité a dû démentir que des négociations avaient été menées avec le cartel incriminé.
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