Des internautes rassemblent 140 000 euros pour un bébé trisomique abandonné par ses parents à sa mère porteuse
Un couple d'Australiens a laissé à la mère porteuse thaïlandaise qu'ils avaient engagée l'un des enfants ainsi mis au monde, atteint d'une maladie génétique.
Le sort du petit Gammy a suscité un grand élan de générosité. Ce bébé atteint de la trisomie 21 et d'une malformation cardiaque, a été abandonné par un couple d'Australiens à la mère porteuse thaïlandaise qu'ils avaient engagée, racontait le Sydney Morning Herald (en anglais), vendredi 1er août. Son histoire a immédiatement soulevé un mouvement de colère, en Australie et en Thaïlande, puis dans le monde entier. Une collecte de fonds lancée sur internet pour Gammy a atteint 140 000 euros, dimanche 3 août.
Pattaramon Chanbua, 21 ans, qui vit au sud de Bangkok, aurait été engagée en 2013 par l'intermédiaire d'une agence, sans jamais rencontrer le couple, selon le grand quotidien thaïlandais Thairath. "On m'a demandé de porter l'enfant d'une famille qui ne pouvait pas en avoir", raconte la jeune femme.
Déjà mère de deux enfants de 3 et 6 ans, elle a finalement donné naissance à des jumeaux, un garçon et une fille. Le couple australien lui aurait laissé le petit garçon, Gammy, à cause de sa santé. "Je l'aime comme s'il était le mien, je le traite comme mes autres enfants", a déclaré la jeune maman, vendredi, dans une interview à la chaîne australienne ABC (en anglais).
La Thaïlande dépassée, l'Australie inquiète
Le reportage précise qu'elle avait accepté d'être mère porteuse en échange de plus de 10 000 euros, destinés à payer notamment l'éducation de ses enfants. Pourtant, un responsable du ministère de la Santé explique que la maternité de substitution, légale en Thaïlande, est soumise à des règles précises. "Une mère porteuse doit être une parente, avoir un lien de sang" avec les futurs parents et ne doit en théorie pas être payée. Il accuse des agences internationales de faire croire que des étrangers peuvent avoir recours à une mère porteuse thaïlandaise.
De son côté, l'Australie est "inquiète" après les articles rapportant cette histoire. "Les circonstances présumées de l'affaire soulèvent des questions légales plus larges et d'autres questions liées aux mères porteuses en Thaïlande", estime un porte-parole des Affaires étrangères alors que le premier ministre australien Tony Abbott a déploré une "histoire incroyablement triste". Le président de l'association australienne "Families through surrogacy", qui accompagne les parents faisant appel à des mères porteuses, ajoute qu'il "ne s'agit pas du premier cas observé dans la région" et que cela montre que "les couples ont besoin d'être mieux conseillés et informés", rapporte Jezebel.
À regarder
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter