Manifestations en Indonésie : le président dénonce un mouvement relevant "de la trahison et du terrorisme"

Les manifestations ont débuté lundi pour protester contre les bas salaires et les avantages financiers accordés aux députés, et ont été attisées par la mort d'un homme écrasé par la police. Dimanche, Prabowo Subianto a dénoncé les pillages dirigés contre des maisons d'élus.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président indonésien, Prabowo Subianto, lors d'une conférence de presse au palais présidentiel, à Jakarta, le 31 août 2025. (YASUYOSHI CHIBA / AFP)
Le président indonésien, Prabowo Subianto, lors d'une conférence de presse au palais présidentiel, à Jakarta, le 31 août 2025. (YASUYOSHI CHIBA / AFP)

Le président indonésien, Prabowo Subianto, a dénoncé dimanche 31 août les manifestations violentes qui se multiplient dans tout l'archipel et qui relèvent selon lui "de la trahison et du terrorisme", alors que les maisons de plusieurs personnalités politiques ont été pillées.

"Le droit de réunion pacifique doit être respecté et protégé. Mais nous ne pouvons nier qu'il existe des signes d'actions illégales, voire contraires à la loi, qui relèvent même de la trahison et du terrorisme", a-t-il déclaré dans un discours au palais présidentiel de Jakarta. Les manifestations doivent se dérouler pacifiquement et si des personnes détruisent des installations publiques ou pillent des maisons privées, "l'Etat doit intervenir pour protéger ses citoyens", a encore souligné Prabowo Subianto.

Trois personnes mortes dans une manifestation vendredi

Les manifestations ont débuté lundi pour protester contre les bas salaires et les avantages financiers considérés comme trop généreux accordés aux députés. La vidéo devenue virale d'une camionnette de police écrasant et tuant un jeune chauffeur de moto-taxi jeudi lors d'un rassemblement à Jakarta a mis le feu aux poudres, tandis que la police a dispersé des milliers de manifestants à coups de gaz lacrymogène. Le président a promis une enquête "transparente" sur la mort de cet homme de 21 ans, alors que sept agents de police ont été arrêtés.

Vendredi soir, trois personnes sont mortes à Makassar, dans la région des Célèbes du Sud, dans l'incendie d'un bâtiment public provoqué par des manifestants. Aux incidents lors de manifestations se sont ajoutés les pillages de maisons de députés et de la ministre des Finances. "Les officiers n'hésiteront pas à prendre des mesures fermes contre les émeutiers et les pillards qui ont pénétré dans des zones privées ou des institutions de l'Etat", a déclaré Sjafrie Sjamsoeddin, le ministre indonésien de la Défense. 

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