Le président de la Corée du Sud proclame la loi martiale, et accuse l'opposition de chercher à "renverser le régime"
Dans une allocution surprise, le conservateur Yoon Suk-yeol a annoncé cette mesure destinée selon lui à "éliminer les éléments anti-étatiques" et "les menaces posées par les forces communistes nord-coréennes".
C'est une annonce surprise, et une première depuis plus de quarante ans. Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a proclamé la loi martiale dans le pays, mardi 3 décembre, dans une allocution télévisée dans laquelle il a ciblé l'opposition. "Pour protéger la Corée du Sud libérale des menaces posées par les forces communistes nord-coréennes et éliminer les éléments anti-étatiques, (...) je déclare la loi martiale d'urgence", a-t-il déclaré.
Dans un décret, traduit en anglais par la chaîne locale KBS, le commandement militaire a annoncé l'interdiction des activités politiques et des manifestations, et le placement sous contrôle des médias. Le Parlement sud-coréen a été placés sous scellés.
Le chef de l'opposition sud-coréenne, Lee Jae-myung, a dénoncé la nouvelle loi martiale comme étant "illégale" et a appelé la population à se rassembler devant le Parlement en signe de protestation.
Une crise budgétaire avec l'opposition
Dans son allocution télévisée, le président conservateur Yoon Suk-yeol, en fonction depuis 2022, s'en est pris au principal parti d'opposition, le Parti démocrate, qualifié de "forces hostiles à l'Etat ayant l'intention de renverser le régime". Il a aussi accusé cette formation de centre-gauche de sympathies avec la Corée du Nord.
"Sans se soucier des moyens de subsistance du peuple, le parti d'opposition a paralysé le gouvernement, à des fins de destitutions, d'enquêtes spéciales et pour protéger son leader de poursuites judiciaires", a lancé le président sud-coréen.
Son intervention surprise survient alors que son parti bataille avec l'opposition sur le projet de budget de l'année prochaine. Les députés du Parti démocrate, qui contrôlent le Parlement, ont approuvé la semaine dernière, à travers une commission, un programme budgétaire considérablement réduit.
"Notre Assemblée nationale est devenue un refuge de criminels, un repaire de dictature législative qui cherche à paralyser les systèmes administratif et judiciaire et à renverser notre ordre démocratique libéral", a aussi déclaré Yoon Suk-yeol mardi soir. "Je rétablirai la normalité dans le pays en me débarrassant de ces forces hostiles à l'Etat dès que possible", a-t-il ajouté.
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