Deux morts, dont un enfant de 2 ans, dans une attaque au couteau en Allemagne, annonce la police

Un suspect, un Afghan de 28 ans, a été arrêté par les forces de l'ordre près du parc où se sont déroulés les faits.

Article rédigé par franceinfo
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Des véhicules des secours près du lieu d'une attaque au couteau à Aschaffenbourg, en Allemagne, le 22 janvier 2025. (RALF HETTLER / DPA)
Des véhicules des secours près du lieu d'une attaque au couteau à Aschaffenbourg, en Allemagne, le 22 janvier 2025. (RALF HETTLER / DPA)

Deux personnes, dont un enfant, ont été poignardées mortellement, mercredi 22 janvier, dans un parc d'Aschaffenbourg, dans le sud de l'Allemagne, a annoncé la police locale, qui ajoute avoir appréhendé un suspect. L'attaque, dont les motivations ne sont pas connues à ce stade, s'est produite "vers 11h45 dans le parc de Schöntal, causant la mort de deux personnes", un homme de 41 ans et un petit garçon de 2 ans, a précisé la police sur son compte X.

Trois autres personnes "grièvement blessées" sont hospitalisées, mais "hors de danger", ont précisé les forces de l'ordre en fin de journée. Il s'agit "d'une fillette syrienne de 2 ans, un Allemand de 72 ans et une enseignante de 59 ans" d'une école maternelle, Allemande elle aussi, tous présents dans le parc au moment de l'attaque, a détaillé la police dans un point de situation.

"J'en ai assez de voir de tels actes de violence commis ici régulièrement", a réagi sur X le chancelier Olaf Scholz, en campagne pour sa réélection, qualifiant l'attaque d'"acte terroriste incompréhensible". La police ne s'est pas prononcée sur la nature des faits. "Jusqu'à présent, il n'existe aucune preuve des opinions radicales du suspect", a-t-elle souligné en fin de journée.

Le suspect "déjà remarqué pour des actes de violence"

Sur X, Olaf Scholz a également dit vouloir savoir "pourquoi" le suspect "était encore en Allemagne". L'homme appréhendé peu après les faits est un Afghan de 28 ans, a déclaré la police. Il "souffrait de troubles mentaux et avait déjà comparu plusieurs fois devant la police", ont assuré les forces de l'ordre.

Le ministre de l'Intérieur bavarois, Joachim Herrmann, a affirmé lors d'une conférence de presse qu'il avait "déjà été remarqué pour des actes de violence au moins trois fois" et "hospitalisé à chaque fois pour un traitement psychiatrique". Une centaine de médicaments destinés à son traitement ont été découverts lors des perquisitions, a ajouté le ministre bavarois, précisant que le suspect était sorti pour la dernière fois de l'hôpital le 9 décembre.

Entré en Allemagne fin 2022, il avait demandé l'asile début 2023, a encore dit le responsable. La procédure était encore en cours quand, le 4 décembre, il "a lui-même annoncé son départ volontaire" d'Allemagne "et a expliqué qu'il souhaitait s'occuper des formalités nécessaires auprès du consulat général afghan". Le 11 décembre, l'Office fédéral des migrations et des réfugiés lui a "indiqué la suspension de la procédure de demande d'asile" et l'a "invité à quitter le pays", a détaillé Joachim Herrmann.

L'Allemagne a été secouée par plusieurs attaques au couteau ces derniers mois. Trois personnes avaient été tuées en août à Solingen, dans un attentat revendiqué par l'Etat islamique. En juin, un policier avait été poignardé mortellement à Mannheim. Les questions de sécurité et d'immigration sont très présentes dans le débat public avant les élections législatives du 23 février.

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