Contestations contre la corruption en Serbie : les demandes de l'UE sont "quasiment les mêmes" que celles des manifestants, affirme une responsable

La commissaire à l'Elargissement, Marta Kos, chargée des négociations d'adhésion à l'UE avec cet Etat, a demandé au pays de respecter "l'Etat de droit".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
La commissaire européenne à l'Elargissement, Marta Kos, à Bruxelles (Belgique), le 19 mars 2025. (NICOLAS TUCAT / AFP)
La commissaire européenne à l'Elargissement, Marta Kos, à Bruxelles (Belgique), le 19 mars 2025. (NICOLAS TUCAT / AFP)

Les attentes de l'Union européenne (UE) vis-à-vis de la Serbie sont "quasiment les mêmes" que celles exprimées par des milliers de manifestants à travers ce pays depuis des mois, a affirmé la commissaire à l'Elargissement, Marta Kos. "La Serbie doit être ramenée sur une trajectoire européenne", a exhorté la responsable, chargée des négociations d'adhésion avec cet Etat candidat à l'entrée dans l'UE.

La Serbie est secouée depuis novembre par une vague de manifestations contre la corruption, après la mort de 16 personnes dans l'effondrement du toit en béton de la gare ferroviaire de Novi Sad, récemment rénovée. Le gouvernement a démissionné le 19 mars sous la pression des manifestations. L'opposition réclame désormais la mise en place d'un gouvernement de transition afin d'organiser de nouvelles élections.

L'UE demande le "respect de l'Etat de droit"

"Ce que nous demandons de la Serbie dans sa candidature à l'UE est quasiment la même chose que ce que les manifestants en Serbie réclament", a assuré Marta Kos. "Il s'agit du respect de l'Etat de droit, de la lutte contre la corruption et de la transparence dans les marchés publics", a-t-elle énuméré au cours d'une interview mardi avec European Newsroom, qui regroupe des agences de presse européennes dont l'AFP. La commissaire européenne, qui se rendra à Belgrade fin avril, a dit s'attendre à ce que le prochain gouvernement soit "pro-européen et pro-réformes".

Belgrade joue un numéro d'équilibriste fragile entre Bruxelles et Moscou, le président serbe Aleksandar Vucic étant aussi un proche partenaire de Vladimir Poutine.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.