"Des mesures qui vont dans le bon sens" : les investissements payants de la Grèce dans la lutte contre les incendies

Confrontée à des départs de feu récurrents, la Grèce a complètement révisé sa doctrine de lutte contre les incendies en 2024. Le gouvernement grec s'est réjoui d'une baisse, sur un an, de près d'un tiers des surfaces brûlées.

Article rédigé par Joel Bronner
Radio France
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Temps de lecture : 1min
Des pompiers près d'un champ sur lequel un avion largue de l'eau pour éteindre un incendie, le 3 juillet 2025 à Pikermi, près d'Athènes (Grèce). (ARIS MESSINIS / AFP)
Des pompiers près d'un champ sur lequel un avion largue de l'eau pour éteindre un incendie, le 3 juillet 2025 à Pikermi, près d'Athènes (Grèce). (ARIS MESSINIS / AFP)

En Grèce, les incendies sont un phénomène saisonnier qui s'intensifie ces dernières années, sous l'effet du changement climatique. Depuis 2024, Athènes a donc décidé de complètement revoir son approche de la lutte contre le feu pour mieux faire face à la menace récurrente des flammes. En parallèle, en plus d'investissements matériels, le nombre de pompiers et de gardes forestiers a été augmenté. 

Cet été encore, les hélicoptères bombardiers d'eau sont régulièrement à la manœuvre en Grèce. Les flammes ont notamment frappé sur les îles, comme à Chios ou à Cythère. Récemment, le ministre grec de la Crise climatique s'est pourtant félicité d'une baisse, sur un an, de près d'un tiers des surfaces brûlées.

"Ces dernières années, l'État grec a pris des mesures qui vont dans le bon sens, estime Theodore Giannaros, chercheur à l'Observatoire national d'Athènes et spécialiste des incendies. L'utilisation de drones pour la surveillance continue des zones à risque élevé permet par exemple une détection très rapide des nouveaux départs de feu."

"Il y a aussi eu un changement de doctrine dans la lutte contre les incendies : au moindre départ de feu, toutes les forces disponibles interviennent immédiatement. Des mesures ont aussi été adoptées dans le domaine de la prévention, comme par exemple le nettoyage des zones forestières."

Theodore Giannaros, chercheur et spécialiste des incendies

à franceinfo

Le chercheur grec s'inquiète cependant de voir certaines mêmes zones brûler encore et encore tous les ans. Pour y remédier, il est urgent selon lui de collecter un maximum de données sur la cause des départs de feux et sur leur propagation. Autre priorité : restaurer et renforcer ces zones déjà brûlées pour que les flammes n'y repassent pas chaque été. 

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