"Du jour au lendemain, nous sommes à la rue" : en Inde, des centaines de familles de la capitale expulsées pour faire place nette avant le prochain sommet du G20
En Inde, le gouvernement fédéral a lancé une énorme opération de démolition de bâtiments à New Delhi. Depuis plusieurs jours, des centaines de familles sont jetées dans la rue dans le cadre de travaux "d'embellissement" avant le prochain sommet du G20, en septembre, présidé par l’Inde.
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Des habitants mis à la rue. La scène se déroule à New Delhi, la capitale. Ces locaux vivent sur place depuis des générations, mais les autorités ont entamé une grande opération de démolition de résidences et de commerces en vue du prochain sommet du G20. L'Inde préside le G20 toute cette année, depuis décembre, et le sommet des chefs d’Etat se tiendra à Delhi les 9 et 10 septembre prochains.
Sanjay Arya se tient, les bras ballants, devant le bâtiment en béton de deux étages qui accueillait son appartement et son restaurant. Les bulldozers viennent de l’éventrer. "Nous vivons ici depuis trois générations, explique cet Indien exproprié. Du jour au lendemain, nous sommes à la rue avec ma famille de dix personnes."
"Si le gouvernement nous chasse, qu'il nous donne au moins un endroit où dormir ! Nous allons finir en bidonville."
Sanjay Arya, un Indien expropriéà franceinfo
L’agence de développement de Delhi, dirigée par le gouvernement fédéral, assure que ces terrains de ce quartier de Mehrauli lui appartiennent. Déjà, des dizaines d’immeubles ont été démolis, sur plus d’un kilomètre carré, dans le but de créer un parc en marge d’événements du G20. Certains habitants ont pourtant leur titre de propriété en bonne et due forme. Ashok Kumar Jain sort d’une malle une sorte de parchemin vieilli. Le titre date de 1967. "Il y a les tampons officiels. C'est tout ce que nous avons et le gouvernement va nous l'enlever."
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Des bâtiments construits illégalement sous fond de corruption
Des centaines de familles ont déjà été expulsées, comme celle de Sanjeev Kumar, qui vide son magasin avant qu’il soit détruit. "Ce magasin a été enregistré en 1957, explique le commerçant. Nous payons nos impôts fonciers. Donc si cela était illégal, ils devraient d’abord punir les fonctionnaires qui ont enregistré ces bâtiments, et après, nous partirons."
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Environ la moitié des bâtiments de la région Delhi ont été construits illégalement, grâce à la corruption des autorités. Les résidents de Mehrauli ont fait appel à la justice, qui a suspendu certaines démolitions jusqu’à jeudi prochain.
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