L'Iran a exécuté au moins 841 personnes depuis le début de l'année

Le bureau des droits de l'homme des Nations Unies évoque une "augmentation majeure des exécutions au cours du premier semestre 2025".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des manifestants contre le régime iranien, à Paris, le 8 février 2025. (ERIC BRONCARD / HANS LUCAS / AFP)
Des manifestants contre le régime iranien, à Paris, le 8 février 2025. (ERIC BRONCARD / HANS LUCAS / AFP)

Au moins 841 personnes ont été exécutées en Iran depuis le début de l'année, a déclaré l'ONU, vendredi 29 août. Le bureau des droits de l'homme des Nations Unies a relevé qu'il y avait eu une "augmentation majeure des exécutions au cours du premier semestre 2025". "La situation réelle pourrait être différente. Elle pourrait être pire, compte tenu du manque de transparence", a commenté la porte-parole Ravina Shamdasani aux journalistes à Genève. "Le nombre élevé d'exécutions indique un schéma systématique d'utilisation de la peine de mort comme outil d'intimidation d'Etat, avec une focalisation disproportionnée sur les minorités ethniques et les migrants", a-t-elle mis en garde. En juillet seulement, elle a déclaré que l'Iran avait exécuté au moins 110 individus, soit le double du nombre de personnes exécutées en juillet 2024.

"Les exécutions publiques ajoutent une couche supplémentaire d'indignation à la dignité humaine, non seulement à la dignité des personnes concernées, celles qui sont exécutées, mais aussi à celles de tous ceux qui doivent en être témoins", a déclaré. Ravina Shamdasani. "Le traumatisme psychologique d'assister à une pendaison publique, en particulier pour les enfants, est inacceptable", s'est-elle indignée.

L'ONU avait jugé, en juillet, la recrudescence des exécutions "profondément inquiétante", mais Téhéran avait relativisé. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien avait affirmé que son pays "s'efforce" de "limiter l'usage [de la peine capitale] aux seuls crimes les plus graves".

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