Le 2e soldat français blessé en Somalie est mort, des photos diffusées : "mise en scène odieuse" pour Ayrault
Les islamistes d'Al Shebab ont annoncé lundi la mort du second soldat français blessé lors de l'opération commando. Puis ils ont publié sur leur compte Twitter trois photos du cadavre d'un homme blanc, présenté comme le chef du commando ayant échoué à libérer Denis Allex. Concernant ce dernier, les Shebab affirment qu'il est vivant et qu'ils sont parvenus à "un verdict unanime" sur son sort. Paris estime depuis samedi que "tout laisse à penser" qu'il est mort.
Le bilan de l'opération
commando pour libérer Denis Allex en Somalie était jusqu'à
présent d'un soldat français mort et un disparu. Ce lundi, les islamistes d'Al
Shebab ont annoncé que le second militaire a succombé à ses blessures. "Le deuxième
commando a succombé à ses blessures par balles. Nous allons montrer les
corps des deux Français ", a déclaré au téléphone à Reuters le
porte-parole des opérations militaires d'Al
Shebab, Cheikh Abdiasis Abou Mousab.
Ce décès a été confirmé ensuite par le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. A cette occasion, il a dit craindre une "mise en scène macabre " de son corps et de celui de l'otage, Denis Allex, de la part des insurgés somaliens.
Un peu plus tard, les islamistes ont publié sur leur compte Twitter trois photos du cadavre d'un homme blanc, présenté comme le chef du commando ayant échoué à libérer Denis Allex. Dans un texte publié en même temps que les photos, les shebab affirment que le soldat est le "commandant dirigeant l'opération " et qu'il a été capturé après avoir été grièvement blessé.
"François Hollande, cela en valait-il la peine? "
"Le commandant français tué durant l'opération de secours bâclée à Bulomarer ", précise la légende de la première image. Une image sur laquelle apparaît un jeune homme aux cheveux courts, du sang séché sur le visage. Il est vêtu d'un pantalon clair et d'une chemise sombre et porte une chaîne et une croix chrétienne.
La légende de la deuxième photo, sur laquelle le corps apparaît en plan plus large, interpelle le président français : "François Hollande, cela en valait-il la peine? " Le corps apparaît à côté de matériel militaire, dont des armes, des chargeurs, un gilet pare-balles, un casque, un sac à dos et du matériel optique. Une arme de poing et un fusil d'assaut, tous deux munis de silencieux et de couleur camouflage, sont posés sur ses jambes. L'homme décédé porte des chaussures de type militaire et un gant de protection à la main droite.
Les islamistes ont publié une quatrième photo décrite comme celle d'une "partie du butin récupéré des forces françaises en fuite ". Elle montre deux fusils d'assaut et une arme de poing, tous couleur camouflage et équipés de silencieux, et plusieurs chargeurs. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a qualifié la publication de ces photos de "mise en scène particulièrement odieuse ".
Le sort de Denis Allex
On ne sait toujours pas ce qu'il
est advenu de l'otage de la DGSE, Denis Allex. Depuis l'attaque française, les islamistes assurent qu'il
est encore en vie. Lundi après-midi, ils ont annoncé sur twitter être parvenus à "un verdict unanime " sur son sort et qu'ils rendront publique leur décision "dans les heures à venir ".
La France reste elle prudente. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé dès samedi que "tout laisse à penser qu'il avait été abattu par ses geôliers". Et depuis la Paris reste sur cette position.
Denis Allex est otage en
Somalie depuis 2009. En octobre 2012, il avait lancé un appel à François Hollande.
Soutien américain
Lundi, Barack Obama a annoncé que lors de l'assaut,
les Etats-Unis avaient apporté à la France, "un soutien technique limité ".
Le
président américain précise que les troupes américaines "n'ont pas
pris une part directe à l'assaut des bâtiments dans lesquels l'otage français
était censé être détenu ". Dans un courrier adressé aux
parlementaires, Barack Obama explique qu'"un appareil de combat
américain a brièvement pénétré dans l'espace aérien somalien pour soutenir
l'opération de sauvetage. Cet appareil n'a pas fait usage d'armes au cours de l'opération ".
La France a par ailleurs reçu l'appui moral du Kenya. Le Premier ministre kényan Raila Odinga a déclaré lundi dans une interview n'avoir "rien contre [cette opération], elle a plutôt notre soutien ". Le Kenya est impliqué militairement en Somalie : plusieurs milliers de soldats y sont dépêchés pour combattre les Shebab.
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