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Le dernier soldat de l'empereur Hirohito meurt dans son lit

Hiroo Onoda était devenu célèbre en 1974 en acceptant enfin de déposer les armes, trente ans après la reddition du Japon. Il vient de mourir à Tokyo à l'âge de 91 ans.

Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (AP/SIPA Autre)
  (AP/SIPA Autre)

En 1944, l'officier de renseignement, spécialiste des techniques
de guérilla, Hiroo Onoda,  est envoyé sur l'île de Lubang, aux
Philippines. Il a reçu l'ordre formel de ne jamais se rendre et de tenir jusqu'à
l'arrivée de renforts. Des renforts qu'il va attendre en vain près de 30 ans.
Et il va continuer à se battre (parfois) et à surveiller des installations
militaires, persuadé qu'il est que la guerre n'est pas terminée.

L'alerte est donnée en 1950

En fait, ils étaient trois à obéir ainsi, aveuglement, aux ordres.
L'un va réussir à rentrer au Japon et à donner l'alerte en 1950. Mais les
tracts largués sur l'île, et une dizaine d'années de recherches ne permet pas
de les découvrir. Ils furent donc considérés comme morts jusqu'en 1972 quand
ils attaquèrent des soldats philippins. C'est là que l'avant-dernier soldat fut
tué. Mais Hiroo Onoda continua, lui, à résister. Même des membres de sa famille
ne réussirent pas à le convaincre de se rendre. Il fallut que son ex-commandant
s'enfonce lui-même dans la jungle en 1974 et lui ordonne de déposer les armes
pour qu'il accepte de le faire.

Une histoire incroyable, surtout par sa durée. Car Hiroo
Onoda  a été le dernier des soldats japonais à sortir de la jungle. Mais
cette résistance obstinée, des années après la capitulation de l'empereur
Hirohito, a concerné des dizaines de soldats japonais.

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