Mahmoud Abbas a officiellement remis vendredi aux Nations Unies une demande de reconnaissance d'un Etat palestinien.
Mahmoud Abbas s'attend à une décision du Conseil de sécurité des Nations unies sur sa demande de reconnaissance d'un Etat palestinien dans un délai de quelques semaines.
Mahmoud Abbas s'attend à une décision du Conseil de sécurité des Nations unies sur sa demande de reconnaissance d'un Etat palestinien dans un délai de quelques semaines.
"Nous parlons de semaines, pas de mois", a déclaré le président palestinien samedi aux journalistes qui l'accompagnaient dans l'avion le ramenant de l'Assemblée générale de l'Onu à New York.
Comme le veut la procédure, cette requête a été transmise au Conseil de sécurité, seul habilité à se prononcer sur les demandes d'adhésion de plein droit à l'Onu.
L'ambassadeur du Liban auprès des Nations unies, Naouaf Salam, a annoncé que le Conseil se réunirait lundi à 19h00 GMT pour examiner la demande palestinienne.
Dans son avion, Mahmoud Abbas a déclaré que les membres du Conseil n'avaient pas paru enthousiastes dans un premier temps à l'idée d'examiner sa demande mais que leur attitude avait changé après son discours.
Les Etats-Unis, membres permanents du Conseil, ont prévenu qu'ils opposeraient leur veto à une telle reconnaissance en cas de vote. Au-delà même du veto américain, les Palestiniens ne sont pas certains d'obtenir auprès des 15 membres du Conseil la majorité de neuf voix qui serait nécessaire, en l'absence de veto, à l'adoption de leur projet.
Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riad al Maliki, a tout de même exprimé son espoir de réunir cette majorité de neuf voix afin de parvenir à une victoire purement symbolique. "Les consultations se poursuivent, notamment avec le Gabon, le Nigeria et la Bosnie-Herzégovine, qui doivent encore arrêter leur position", a-t-il dit à l'antenne de la radio publique.
L'initiative des Palestiniens illustre leur désillusion après vingt années de discussions, sous le parrainage des Etats-Unis, qui n'ont pas permis de surmonter les principaux obstacles sur le chemin de la paix : la colonisation juive en Cisjordanie, le statut de Jérusalem et la question des réfugiés.
Les Palestiniens sont eux-mêmes divisés sur ce projet. Si le discours de Mahmoud Abbas vendredi au siège new-yorkais de l'Onu a été suivi avec fierté en Cisjordanie, les islamistes du Hamas, qui contrôlent la bande de Gaza, ont jugé que les Palestiniens n'avaient pas à quémander la création d'un Etat.
S'exprimant à la tribune de l'Assemblée générale de l'Onu peu après Mahmoud Abbas, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a pour sa part réaffirmé que la paix pourrait être conclue uniquement par le biais de négociations directes. Le président américain Barack Obama soutient exactement la même position.
Vendredi soir, le "Quartet" de médiateurs internationaux sur le Proche-Orient, composé de l'Onu, des Etats-Unis, de l'Union européenne et de la Russie, a proposé un calendrier et une méthode de relance des négociations de paix directes entre Israéliens et Palestiniens.
Ces derniers ne disposent pour l'instant que d'un statut d'observateur à l'Onu. Ils pourraient aussi se tourner vers l'Assemblée générale, où une majorité simple suffit pour obtenir le statut d'Etat non-membre et intégrer ainsi certains organes de l'Onu. Les Palestiniens semblent assurés d'obtenir une majorité simple auprès des 193 membres de l'Onu.
Mahmoud Abbas reconnaît que des négociations sont nécessaires avec les Israéliens mais il considère que la reconnaissance d'un Etat placerait les Palestiniens sur un pied d'égalité avec leurs interlocuteurs.
Israël considère en revanche que la démarche palestinienne aux Nations unies, qualifiées de "théâtre de l'absurde" vendredi par Benjamin Netanyahu, vise uniquement à saper sa propre légitimité.
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