Reconnaissance de l'État de Palestine : "Il n'y aura ni drapeau palestinien, ni drapeau israélien sur l’Assemblée nationale", assure Yaël Braun-Pivet

La présidente de l'Assemblée nationale était l'invitée du "8h30 franceinfo".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, sur franceinfo le 22 septembre 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, sur franceinfo le 22 septembre 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Il n'y aura ni drapeau palestinien, ni drapeau israélien sur l'Assemblée nationale aujourd'hui", a assuré ce lundi 22 septembre sur franceinfo, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. "Telles ne sont pas nos règles et tels ne sont pas nos usages", a-t-elle ajoutée, alors que la France doit officiellement reconnaitre l'État de Palestine, ce lundi, à l'ONU.  

La semaine dernière, Olivier Faure, premier secrétaire du PS a appelé, via une série de publications sur le réseau social X, les maires à afficher le drapeau palestinien sur les mairies. En face, le ministre démissionnaire de l'Intérieur, Bruno Retailleau a donné des directives aux préfets pour s'y opposer. 

Yaël Braun-Pivet estime qu'il y a un "hiatus" et que dans ce cas, "il faut revenir à la règle de base" à savoir que "nos bâtiments publics sont pavoisés avec le drapeau français, et parfois le drapeau européen". "Ça s'arrête là, sauf en cas de visite de chef d'État ou d'expression de solidarité par rapport à quelque chose, ce qui pourrait être le cas aujourd'hui", développe Yaël Braun-Pivet, face au "flou" juridique qui entoure cette question. 

"Le chemin est encore long"

Interrogée sur la reconnaissance de l'Etat de Palestine par la France et plusieurs autres pays occidentaux, ce lundi, lors du sommet annuel de l'ONU à New York, Yaël Braun-Pivet estime que "Ça avance dans le bon sens mais le chemin est encore long", précisant que "la libération des otages doit être la priorité de tous et la condition préalable indispensable et première de toute avancée dans la négociation avec l'Etat de Palestine". 

Pour Yaël Braun-Pivet, les conditions pour la reconnaissance d'un Etat palestinien ne sont "pas assurées" en l'état. En plus de la question de la libération des otages, elle évoque également "le fait de faire rentrer l'aide humanitaire dans Gaza" et la reconnaissance de l'existence d'Israël par certains pays arabes, comme l'Arabie saoudite ou le Qatar. 

"Il faut que chaque partie reconnaisse l'existence de l'autre"

"La base, la déclaration de New York, c'est une grande avancée, j'ai salué la démarche, maintenant je déplore qu'il n'y ait pas d'autres pays qui, s'inscrivant dans cette même démarche, reconnaissent formellement l'existence d'un Etat d'Israël ce qui permettrait d'avoir quelque chose d'équilibré", ajoute-t-elle. "Pour parvenir à une solution de paix négociée, il faut que chaque partie reconnaisse l'existence de l'autre, ce n'est pas le cas aujourd'hui", déplore Yaël Braun-Pivet, espérant que "les choses vont évoluer dans les heures qui viennent". 
 
Yaël Braun-Pivet appelle "les Etats arabes, qui ont endossé la déclaration de New York, à franchir ce pas décisif qui est la reconnaissance formelle à l'ONU de l'existence d'Israël". La seule façon, selon elle, "d'avancer sur une solution à deux Etats" et de "ramener la paix dans la région de façon équilibrée et équitable".  

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