"Depuis quatre jours, j'ai l'impression de vivre dans un univers parallèle", confie le Français Michel Devoret, prix Nobel de physique 2025
Le lauréat du dernier prix Nobel de physique entend montrer que sa discipline est "vivante" et peut être "remise en question".
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"La mission d'un lauréat du prix Nobel, c'est dès maintenant, d'aller parler de science et de la défendre", confie dimanche 12 octobre sur France Inter Michel Devoret, qui s'est vu décerner le prix Nobel de physique 2025 mardi 7 octobre, avec le Britannique John Clarke et l'Américain John Martinis. Le physicien français s'estime dorénavant investi d'une responsabilité : "Communiquer [la science] aux jeunes étudiants, montrer qu'elle est vivante, qu'elle n'est pas inscrite dans le marbre, qu'elle peut être remise en question. Ça, c'est très important".
"Depuis quatre jours, j'ai l'impression de vivre dans un univers parallèle", ajoute-t-il, confessant au départ : "Quand je me suis levé à 7h du matin [mardi], j'ai cru à une blague". Michel Devoret vit et travaille en Californie. C'est finalement sa fille, par téléphone, qui lui a confirmé qu'il était bel et bien lauréat du prix Nobel.
"Des avancées considérables"
Les trois chercheurs ont été récompensés pour leurs recherches sur la mécanique quantique macroscopique, et plus particulièrement leur observation de l'effet tunnel macroscopique : "Si vous enfermez une particule quantique en prison, elle va pouvoir creuser un tunnel pour se libérer de prison. C'est une loi de liberté qui empêche de confiner une particule", explique Michel Devoret. Invité également sur France Inter dimanche, le Français Alain Aspect, prix Nobel de physique en 2022, souligne que Michel Devoret s'applique, dans ses recherches, "à faire grossir des objets quantiques artificiels" pour mesurer jusqu'où demeurent leurs qualités quantiques.
Ces travaux ont permis l'observation de l'effet tunnel à l'échelle d'un petit circuit électronique "supraconducteur", lequel est une composante majeure du fonctionnement de l'ordinateur quantique – un super-ordinateur capable de traiter une quantité de données bien supérieures aux ordinateurs actuels. "Les circuits supraconducteurs", précise Michel Devoret, vont permettre de renforcer la puissance des ordinateurs quantiques. Cette découverte pourra concrètement déboucher sur des avancées considérables, notamment en matière d'imagerie médicale, précise Alain Aspect : "Reconstruire une image à partir d'un grand nombre de données devient extrêmement complexe et on espère que l'ordinateur quantique donnera un coup de main pour reconstituer l'information finale, que le médecin pourra observer".
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