Ahmad Nazif, ancien Premier ministre égyptien, soupçonné de corruption a été placé en détention dimanche
L'homme, limogé dans les premiers jours de la révolte populaire contre , fait l'objet d'une enquête pour "profits illicites et corruption".Place Tahrir au Caire, quelques centaines de personnes continuaient à manifester dimanche matin. La police militaire a échoué à les disperser samedi après des heurts qui ont fait au moins un mort.
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L'homme, limogé dans les premiers jours de la révolte populaire contre , fait l'objet d'une enquête pour "profits illicites et corruption".
Place Tahrir au Caire, quelques centaines de personnes continuaient à manifester dimanche matin. La police militaire a échoué à les disperser samedi après des heurts qui ont fait au moins un mort.
Les manifestants, barricadés derrière un camion militaire brûlé, lancent des slogans hostiles au maréchal Tantaoui, chef de l'institution militaire au pouvoir depuis la chute du président Hosni Moubarak le 11 février.
L'armée, qui avait menacé de les faire évacuer en application du couvre-feu toujours imposé trois heures par nuit avant le lever du jour, n'a pas mis cette menace à exécution. L'intervention de la police militaire, appuyée par la police anti-émeute, contre les manifestants dans la nuit de vendredi à samedi a toutefois fait un mort et 71 blessés selon un bilan officiel. Des sources médicales avaient auparavant fait état de deux morts.
Ces violences témoignent d'une récente montée des tensions autour du rôle de l'armée, à qui M. Moubarak a transmis ses pouvoirs lors de son départ, après une période de large consensus sur son action pour stabiliser le pays et organiser le retour à un pouvoir civil élu.
Samedi, un bus militaire et un camion civil ont été incendiés sur la place, tandis qu'un camion de l'armée partiellement calciné était visible à proximité. La police militaire a déployé des barbelés, et le sol était jonché de pierres, traduisant la violence des affrontements.
Grand rassemblement vendredi
Vendredi, déjà, des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés au Caire sur l'emblématique place Tahrir. Cette manifestation baptisée "Journée de procès et de purification" avait été convoquée pour réclamer des poursuites judiciaires contre Hosni Moubarak et reprocher aux autorités militaires leur lenteur dans leur lutte contre la corruption. Plusieurs officiers en uniforme se sont joints à ce rassemblement.
"Oh maréchal, nous avons été très patients", ont scandé les milliers de manifestants à l'adresse du maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, chef du Conseil suprême des forces armées (CSFA) qui a pris les commandes du pays après le départ de Moubarak, le 11 février.
"Si Moubarak n'est pas poursuivi, nous irons à Charm el-Cheikh", pouvait-on lire sur une banderole brandie au milieu de drapeaux égyptiens. L'ex-président s'est réfugié dans cette station balnéaire sur la mer Rouge où il est assigné à résidence.
Sept officiers, tous des lieutenants, sont apparus au milieu des manifestants place Tahrir. "Nos demandes sont vos demandes. Nous voulons un gouvernement civil. Nous voulons que les corrompus soient jugés, pas simplement faire appliquer la loi aux gens ordinaires", a déclaré l'un d'eux en prenant la parole sur un podium. Les sept hommes ont brandi leurs cartes militaires pour montrer qu'ils étaient bien des soldats et non des civils ayant emprunté des uniformes.
Jeudi, plusieurs vidéos étaient apparues sur le site internet Youtube, dans lesquelles des personnes se présentant comme des officiers accusaient le Conseil suprême des forces armées, à qui Hosni Moubarak a remis le pouvoir, de trahir les idéaux de la révolte populaire.
Ces messages appelaient les soldats à rejoindre la manifestation de vendredi. L'armée avait mis en garde contre le port d'un uniforme par tout manifestant, indiquant que cela serait passible de peines de prison.
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