Au Royaume-Uni, la police arrête 466 personnes lors d'une manifestation en soutien à Palestine Action, une organisation interdite
Les forces de l'ordre avaient mis en garde les participants contre les "potentielles conséquences pénales" de leurs actes, et les personnes arrêtées n'ont pas opposé de résistance.
Elle avait été ajoutée début juillet à la liste des organisations considérées comme "terroristes" et interdites au Royaume-Uni. Un total de 466 partisans de l'organisation Palestine Action ont été arrêtés samedi 9 août à Londres au cours d'une manifestation de soutien à ce réseau propalestinien, a annoncé la police londonienne. Les forces de l'ordre ont procédé à ces interpellations pour "soutien à une organisation interdite". Il s'agit d'un des plus grands nombres d'arrestations pendant une seule manifestation dans la capitale britannique.
Samedi soir, la police a précisé avoir arrêté ou être "en train de le faire" toutes les personnes ayant brandi la pancarte "Je m'oppose au génocide, je soutiens Palestine Action". Sur place, des manifestants ont porté d'autres pancartes comme "Agir contre le génocide n'est pas un crime" ou "Free Palestine". De nombreux drapeaux palestiniens étaient visibles dans la foule, à quelques pas de laquelle étaient alignées des voitures de police, a constaté une journaliste de l'AFP.
Les forces de l'ordre avaient mis en garde les participants contre les "potentielles conséquences pénales" de leurs actes. Les personnes arrêtées n'ont pas opposé de résistance, beaucoup formant un "V" de la victoire avec leurs doigts, sous les applaudissements d'autres manifestants.
Le gouvernement évoque des "informations inquiétantes" au sujet de Palestine Action
Depuis l'interdiction de Palestine Action, le groupe Defend our juries organise depuis des manifestations pour protester contre cette mesure, qui est jugée "disproportionnée" par l'ONU. "Nous continuerons tant que le gouvernement tentera de faire taire ceux qui dénoncent sa complicité dans des crimes de guerre", a réagi Defend our juries dans un communiqué. Amnesty International a qualifié ces arrestations massives de "très préoccupantes". "Les manifestants présents sur Parliament Square n'incitaient pas à la violence et il est tout à fait disproportionné, voire absurde, de les traiter comme des terroristes", a déclaré Sacha Deshmukh, directeur général de l'organisation, dans un communiqué.
De son côté, le gouvernement britannique affirme que les sympathisants de Palestine Action "ne connaissent pas la vraie nature" de ce mouvement. "Ce n'est pas une organisation non violente", a assuré la ministre de l'Intérieur, Yvette Cooper, disant disposer d'"informations inquiétantes" sur ses projets.
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