"La France est humiliée" : empêchés d'aller en Israël, une trentaine d'élus de gauche en appellent à Emmanuel Macron
Des maires, députés et sénateurs de gauche se sont vu retirer leurs visas d'entrée en Israël et demandent une réaction du président de la République.
Une trentaine d'élus de gauche, invités par le Consulat français à Jérusalem et à l'initiative de L'Association pour le jumelage entre les camps de réfugiés palestiniens et les villes françaises, se trouvent empêchés d'entrer en Israël. Ils devaient se rendre dans l'État hébreu cette semaine, dans le cadre de coopérations internationales avec les réfugiés palestiniens. Mais les autorités israéliennes ont annulé dimanche 20 avril, à 48 heures du départ, les visas d'entrée de ces élus français, pourtant approuvés quelques semaines plus tôt. Cette décision est intervenue en vertu d'une loi interdisant l'entrée aux personnes considérées comme agissant contre l'intérêt de l'Etat, précise le ministère de l'Intérieur israélien.
Pour le député de la Somme François Ruffin, la situation est aberrante. "Ça fait 35 ans qu'ils organisent des délégations de cette nature. En 35 ans, il n'y a pas eu un refus de cette manière-là", rappelle-t-il. "Une députée de la Knesset [le Parlement israélien, NDLR] nous a écrit un mot et a dit qu'on devrait prendre ça comme un honneur d'être ciblés par ce gouvernement israélien. Comme pouvant devenir des témoins qui portent avec force l'injustice faite aux enfants, aux femmes, aux hommes palestiniens", poursuit François Ruffin.
"Nous allions contribuer à une mission de paix"
À ses côtés, le maire de Grigny Philippe Rio (Parti communiste) devait se rendre au camp de réfugié d'Haïda en Cisjordanie, pour rencontrer "huit hommes et huit femmes" qui y apprennent le français. Lui se dit frustré, tandis que le maire de Trappes ressent plutôt de l'écœurement. "On n'est pas des touristes, s'indigne Ali Rabeh (Génération.s). Nous sommes des maires et des députés qui allaient contribuer à une mission de paix".
"Le gouvernement de Benyamin Nétanyahou, d'extrême droite, doit comprendre qu'il y a des limites et qu'on ne peut pas altérer de cette façon les relations internationales avec un grand pays comme la France sans conséquences", assène le maire de Trappes. Pour lui, cette annulation des visas est une mesure de rétorsion, en représailles à l'annonce d'Emmanuel Macron de reconnaître un Etat palestinien. "La France est humiliée" disent ces élus, qui réclament une réaction des autorités françaises.
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