Flottille pour Gaza : la députée LFI Marie Mesmeur dénonce des violences physiques et des humiliations lors de sa détention en Israël

La députée insoumise raconte avoir passé cinq jours de détentions éreintants aux mains de l'armée israélienne et dénonce de multiples abus.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Armorique
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La député insoumise de la1ʳᵉ circonscription d'Ille-et-Vilaine, Marie Mesmeur. (THOMAS SAMSON / AFP)
La député insoumise de la1ʳᵉ circonscription d'Ille-et-Vilaine, Marie Mesmeur. (THOMAS SAMSON / AFP)

La députée LFI Marie Mesmeur dénonce des violences physiques et des humiliations lors de sa détention en Israël au micro d'ICI Armorique (ex-France Bleu) jeudi 9 octobre, après son retour en France. Elle faisait partie de la flottille humanitaire Global Sumud, à destination de Gaza

Son bateau, le Sirius, a été arraisonné par les forces israéliennes le mercredi 1er octobre dernier. Après 24 heures coincée sur le navire, "sans manger ni boire", elle est incarcérée dans la prison du désert du Néguev, surnommée le "Guantanamo israélien", connue pour ses conditions de détention difficiles et abusives, selon les avocats des prisonniers. "Je suis excessivement éreintée", prévient Marie Mesmeur, "ces cinq jours de détention paraissaient si long. Tout était brutal, arbitraire et humiliant".

"On a eu des infections urinaires"

"Dans le regard des surveillants, on ne voyait que de la brutalité", témoigne Marie Mesmeur, qui dit avoir subi des violences psychiques et physiques. "J'ai reçu des coups, dont je porte la trace encore aujourd'hui, parce que j'ai tenté de défendre deux de mes codétenus le dernier soir. Elles étaient mises à terre et violentées par huit soldats, alors qu'elles avaient seulement pris des matelas."

Dans sa cellule, la députée de Rennes dit "avoir manqué de tout", n'a pas reçu de "médicaments" ni "d'eau". "Dans ces conditions d'hygiène, on a eu des infections urinaires." Il y avait "14 femmes" pour une cellule autorisant seulement "cinq" détenues, relate Marie Mesmeur. Elle salue aussi le "courage" de la militante suédoise Greta Thunberg, "humiliée et rabaissée" avec "une violence sans nom".

Marie Mesmeur ajoute qu'elle a refusé à huit reprises de signer des documents présentés par les agents israéliens disant qu'elle avait franchi le sol israélien en toute illégalité et lui interdisant de revenir pendant 100 ans, "un aveu de culpabilité intolérable", selon la députée, qui a finalement été libérée lundi dernier.

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