: Reportage "Il faut que l'armée reste au Liban" : dans le Nord d'Israël, les habitants craignent un retour des tensions
L'armée israélienne était censée avoir achevé dimanche son retrait du sud du Liban, mais Israël a annoncé que l'opération se poursuivrait au-delà de cette date.
L'armée israélienne a ouvert le feu dimanche 26 janvier sur des habitants du sud du Liban qui tentaient de revenir dans leurs villages par centaines, faisant 22 morts et 124 blessés, selon un bilan du ministère libanais de la Santé. Israël devait retirer ses troupes du sud du pays au terme des 60 jours d’arrêt des combats avec le Hezbollah. Mais l’armée israélienne a décidé de rester sur ses positions et a procédé à ces tirs car Tel Aviv juge que l’Etat libanais a présenté des garanties insuffisantes face au Hezbollah.
Au nord d’Israël, les habitants craignent ce retour des tensions mais saluent la poursuite des activités militaires d’Israël contre la milice chiite, comme à Nahariya, ville de 70 000 habitants située à une vingtaine de kilomètres de la frontière avec le Liban.
Inquiétude des habitants
Dans la rue principale de la ville du nord où les habitants viennent faire leurs courses, une artère animée, Ziv tient un kiosque. "On a eu un peu peur avec la fin du cessez-le-feu, on a pensé que c’était possible que les alertes reviennent, jusqu’ici il ne s’est rien passé, j’espère que ça va durer", confie-t-il.
"La vérité, c’est qu’on s’est habitué au calme. Et c’est la chose la plus addictive au monde. On veut que ça continue".
Zivà franceinfo
Les sirènes, qui préviennent entre autres des tirs de roquettes du Hezbollah, n’ont pas sonné depuis l’arrêt des combats. Depuis deux mois, Ofir qui travaille dans la restauration a retrouvé une vie normale. "C’est vrai. Avant il n'y avait plus rien ici, c’était comme un cimetière. On est inquiet de ce qui pourrait se passer, du retour de la guerre, et dans ce cas il n’y aurait plus de travail", témoigne-t-il.
"Sûre que ça recommencera"
Ofir soutient la présence de l’armée israélienne au-delà de ce qui était prévu face aux Hezbollah car selon lui, la menace de la milice plane toujours au-dessus de la frontière. "Ils veulent revenir, se réarmer, tirer de nouveau des missiles, et ça ne marche pas comme ça", estime-t-il.
D’autres ne veulent pas que la peur s’installe, comme Rinat. Avec son nez rouge, cette clown professionnelle intervient dans les hôpitaux et ne perd jamais son sourire. Mais elle identifie tout de même toujours les abris sur son chemin avant d’aller dans la rue : "Je suis sûre que ça recommencera, parce qu’on ne peut pas leur faire confiance. Ça reviendra maintenant, ou dans un mois ou deux. Je vais continuer à vivre, simplement j’écouterai un peu plus les nouvelles. Il faut que l’armée reste au Liban, on ne peut pas partir sinon on ne pourra pas faire revenir les habitants du Nord. On n’a pas le choix", glisse-t-elle.
Le départ de l’armée serait vécu comme l’abandon de ces près de 60 000 habitants déplacés depuis maintenant 15 mois. Le gouvernement avait prévu leur réinstallation à partir du mois de mars.
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