Le Liban veut désarmer d'ici à la fin de l'année le Hezbollah, qui répond qu'il fera comme si cette décision "n'existait pas"

Un nouvel accord passé dans le cadre du cessez-le-feu avec Israël autorisera seulement six organismes militaires et sécuritaires à porter des armes dans le pays.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, s'adresse à la presse après l'annonce du désarmement du Hezbollah au palais présidentiel de Baabda, à l'est de Beyrouth, le 5 août 2025. (LEBANESE PRESIDENCY / AFP)
Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, s'adresse à la presse après l'annonce du désarmement du Hezbollah au palais présidentiel de Baabda, à l'est de Beyrouth, le 5 août 2025. (LEBANESE PRESIDENCY / AFP)

C'est une mesure sans précédent depuis la fin de la guerre civile. Mardi 5 août, le gouvernement libanais a chargé l'armée de préparer un plan pour désarmer le Hezbollah d'ici à la fin de l'année, dans le cadre de l'application du cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël, conclu le 27 novembre sous médiation américaine. De son côté, le Hezbollah a affirmé mercredi que le gouvernement libanais avait commis un "péché grave" avec une telle décision, qui "sapait la souveraineté du Liban" et "donnait les mains libres à Israël", et qu'il ferait comme si cette décision "n'existait pas".

Seuls six organismes militaires et sécuritaires seront autorisés à porter les armes, a précisé mardi le Premier ministre du pays, Nawaf Salam, ajoutant que cet accord serait soumis au Conseil des ministres d'ici au 31 août pour être examiné et adopté. Un plan encore impensable avant la guerre entre le groupe islamiste et Israël.

Le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, a quant à lui dénoncé un "diktat" américain destiné à "priver le Hezbollah et le Liban tout entier de leur force", lors d'un discours télévisé. Il a aussi assuré que sa formation n'accepterait "aucun calendrier censé être appliqué sous le feu de l'agression israélienne". "Veut-on ouvrir une discussion, ou simplement que nous remettions nos armes sans débat ?", s'est-il alors interrogé.

L'Iran soutiendra toute décision prise par le Hezbollah, mouvement chiite allié de Téhéran, en réaction au projet de désarmement adopté par le gouvernement libanais, a déclaré mercredi soir le ministre iranien des Affaires étrangères lors d'un entretien accordé à la télévision d'Etat.

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