L'Iran affirme que "seul" le nucléaire sera discuté avec les Etats-Unis
"Les négociations continueront d'être indirectes et Oman continuera d'être le médiateur", a déclaré dimanche à la télévision d'Etat un porte-parole de la diplomatie iranienne.
Au lendemain d'une première entrevue rompant 45 ans d'absence de relation diplomatique entre les Etats-Unis et l'Iran, Téhéran a livré des précisions sur les pourparlers à venir. "Les négociations continueront d'être indirectes et Oman continuera d'être le médiateur", a souligné dimanche 13 avril le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï. "Le seul sujet des discussions sera le nucléaire et la levée des sanctions", a-t-il ajouté sur la télévision d'Etat.
A la demande de la République islamique, le ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, n'a pas négocié en face-à-face avec l'émissaire américain du président Donald Trump, Steve Witkoff. Mais les deux hommes se sont brièvement parlé, selon Téhéran, après des pourparlers qualifiés de "constructifs" par les deux parties.
Washington menace d'utiliser la force
Le ministre de la Défense américain, Pete Hegseth, a toutefois mis en garde l'Iran, dimanche, sur la chaîne CBS. "Si on ne parvient pas à résoudre le problème à la table des négociations, il existe d'autres options pour s'assurer que l'Iran n'obtienne jamais de bombe nucléaire", a déclaré Pete Hegseth. Avant d'ajouter : "Avec ce qu'on fait face aux houthis et dans la région, on a montré notre capacité à frapper loin et très fort (...). On ne veut pas en arriver là, mais s'il le faut, on le fera pour empêcher l'Iran d'obtenir la bombe nucléaire."
L'Iran et les Etats-Unis ont convenu de poursuivre les pourparlers samedi 19 avril, sans préciser où se tiendront les prochaines discussions. Le nombre de futures rencontres n'a pas été précisé, mais le chef de la diplomatie iranienne a dit souhaiter une issue rapide. Ce que souhaitent également, selon lui, les Etats-Unis. "Ni nous ni l'autre partie ne voulons de négociations infructueuses, de discussions pour le simple plaisir de discuter, d'une perte de temps et de négociations qui s'éternisent", a-t-il déclaré samedi à l'issue du rendez-vous à Oman.
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