Syrie : 47 Français en lien avec l'État islamique ont été transférés en Irak pour être jugés

On ne connait pas la date précise de ce transfert, mais parmi ces hommes détenus dans le Kurdistan Syrien se trouvent des "hauts placés" dans la hiérarchie de l'EI.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un homme cagoulé tient un drapeau de l'État islamique dans un désert en Irak ou en Syrie en 2015. (PICTURES FROM HISTORY / UNIVERSAL / GETTY IMAGES)
Un homme cagoulé tient un drapeau de l'État islamique dans un désert en Irak ou en Syrie en 2015. (PICTURES FROM HISTORY / UNIVERSAL / GETTY IMAGES)

Quarante-sept Français en lien avec l'État islamique (EI), détenus dans le Kurdistan syrien, ont été remis à l'Irak, en vue d'être jugés, ont appris franceinfo et France Inter de sources concordantes, confirmant une information de l'agence de presse américaine Associated Press. Les sources sollicitées n'ont pas pu donner précisément la date à laquelle s'est déroulé ce transfert.

L'Irak "a sollicité des autorités kurdes syriennes la remise des jihadistes de Daech qui auraient commis des infractions sur son territoire", explique le Parquet national antiterroriste, sollicité par franceinfo, qui confirme que "dans ce contexte, les hommes ressortissants français détenus au Kurdistan syrien ont été transférés en Irak". Le Pnat "prend acte" de ce transfert entre "deux autorités étrangères", mais sur lequel il estime qu'il "n'a pas d’observation à formuler".

Un autre transfert en 2019

Une source proche du dossier précise à franceinfo que ces 47 ressortissants sont tous des hommes, et que parmi eux se trouvent notamment des "hauts placés" dans la hiérarchie et le commandement de l'État Islamique, et précise qu'une fois ce transfert effectué, le procès peut intervenir rapidement.

Lors d'un précédent transfert en 2019, il s'était écoulé un délai de quatre mois entre le transfert et les procès des Français, comme le rappelle un avis de la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) datant de 2020. "En février 2019, des hommes soupçonnés d'appartenance à l'État islamique ont été transférés depuis le nord-est syrien vers l'Irak afin d'y être jugés. En mai et juin 2019, la Cour pénale centrale de Bagdad a prononcé des condamnations à mort par pendaison à l'encontre de 11 d'entre eux, Français, pour appartenance à l'EI et faits de terrorisme". Les peines avaient ensuite été commuées en prison à vie.

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