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Condamné à mort, un rebelle syrien se réfugie en France

SERRE-CHEVALIER - Il a retrouvé sa compagne dans les Alpes françaises, raconte "Le Dauphiné libéré" dimanche.

Article rédigé par franceinfo
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Des Syriens manifestent contre le régime de Bachar Al-Assad, à Palmyre, située dans le désert, au centre de la Syrie, le 18 novembre 2011. (REUTERS)
Des Syriens manifestent contre le régime de Bachar Al-Assad, à Palmyre, située dans le désert, au centre de la Syrie, le 18 novembre 2011. (REUTERS)

De la Syrie à Serre-Chevalier, dans les Hautes-Alpes. Chamelier à Palmyre, oasis située dans le centre du pays, Abu Zeid, âgé de 23 ans, a fini par rejoindre un groupe de rebelles syrien. Mais avant que la ville, accolée au site gréco-romain classé au patrimoine mondial de l'Unesco, ne soit bombardée, il a décidé de fuir. Et il a retrouvé Mathilde, sa compagne, dans les Alpes françaises, rapporte dimanche 22 juillet le quotidien régional Le Dauphiné libéré.

"Abu Zeid servait de guide aux touristes en visite dans les vestiges de [Palmyre] cité antique... jusqu'au jour où son voisin fut tué dans une manifestation à Deraa, dans le sud de la Syrie", raconte Le Dauphiné libéré, qui précise que tous les prénoms de l'article ont été modifiés. "Ce jour-là, la conscience politique du jeune bédouin s’éveilla", ajoute le quotidien.

"Il fallait partir" avant les bombardements

 

Quatre mois plus tard, en août 2011, Abu Zeid décide de rejoindre la résistance à l'armée syrienne qui s'est organisée dans sa ville. "Les combats ont réellement commencé le 4 février 2012. Face à la détermination de notre groupe d’insurgés, le gouvernement local a rapidement capitulé et nous avons pu trouver des armes", explique le jeune au Dauphiné. "Mon rôle parmi les rebelles, c'était de trouver des maisons et de la nourriture pour les familles en difficulté, de dénicher des médecins pour soigner les blessés, de dépister les informateurs de l’armée et leur faire payer la délation."

Puis le groupe de rebelles est recherché, traqué. Abu et Mathilde, en Syrie à cette période - le quotidien ne précise pas comment ils se sont rencontrés - décident de fuir. "Palmyre allait être bombardée comme Homs. Tout le monde serait mort par notre faute. Il fallait partir. C’est ce que nous avons fait, avec l'armée à nos trousses", racontent-ils.

Aujourd'hui, Abu Zeid est toujours recherché par l'armée. Au journal, il a confié que ses nuits "restent agitées, hantées".

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