: Carte Russie, Danemark, France… Visualisez le parcours du "Boracay", le navire de la "flotte fantôme" russe immobilisé au large de Saint-Nazaire
Ce pétrolier russe, actuellement immobilisé au large de la côte Atlantique, est suspecté d'avoir servi à lancer des drones vers le Danemark entre le 22 et le 25 septembre.
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Son périple a éveillé les soupçons. Le Boracay, navire de la "flotte fantôme" russe, a été arraisonné, samedi 27 septembre, au large des côtes françaises. Parti d'un port de Russie une semaine plus tôt, il a été repéré quelques jours plus tard au large du Danemark, quand des survols de drones ont perturbé le trafic aérien scandinave. Alors que le capitaine du bateau va être jugé en France pour "refus d'obtempérer", le périple de ce pétrolier de 244 mètres de long interroge. Une question revient : ce bâtiment, qui devait rejoindre l'Inde, a-t-il servi de plateforme de lancement à des drones, entre le 22 et le 25 septembre ?
L'étude du parcours du navire, anciennement baptisé Pushpa, permet au moins de constater qu'il se trouvait dans les eaux danoises à cette période. Le bateau, battant pavillon du Bénin et appartenant à la "flotte fantôme" utilisée par Moscou pour contourner les sanctions occidentales contre ses ventes de pétrole depuis l'invasion de l'Ukraine, a quitté le port russe de Primorsk, près de Saint-Petersbourg, dans l'ouest du pays, le 20 septembre, selon les données du site spécialisé Marine Traffic. Le navire, immatriculé 9332810 auprès de l'Organisation maritime internationale, était alors censé rejoindre Vadinar, sur la côte ouest de l'Inde, où il était attendu le 20 octobre.
Après avoir traversé le golfe de Finlande entre Helsinki (Finlande) et Tallinn (Estonie), le Boracay est repéré au large de la Pologne et la Suède et de l'île danoise de Bornholm le 22 septembre à la mi-journée. Ce lundi correspond aux premiers survols de drones autour des aéroports de Copenhague au Danemark et d'Oslo en Norvège. Le bâtiment se dirige ensuite vers l'île danoise de Lolland, avant de naviguer en direction du détroit du Grand Belt, qui longe le Danemark continental.
Le navire franchit la pointe nord du Danemark dans la nuit du 23 au 24 septembre, au-dessus d'Aalborg, avant de s'éloigner des eaux danoises le mercredi 24 septembre en fin de journée, afin de mettre le cap vers le canal de la Manche pour rejoindre l'Atlantique et poursuivre sa route vers le sud. Quelques heures plus tard, de nouveaux survols de drones sont signalés au niveau des aéroports danois d'Aalborg (nord), d'Esbjerg (ouest) et de Sonderborg (sud) et de la base aérienne de Skrydstrup (sud).
Un changement de direction dans l'Atlantique
Le navire arrive ensuite dans la Manche, le vendredi 26 septembre au petit matin, où il passe au large de Calais et Boulogne-sur-Mer. Il contourne ensuite la Bretagne avant de prendre le large dans l'Atlantique jusqu'à la nuit du samedi 27 au dimanche 28 septembre. Il change alors complètement de direction et se dirige vers les côtes françaises. Il effectue ensuite depuis des manœuvres très limitées, jetant parfois l'ancre, avant de remettre les moteurs et de tourner en rond au large de Saint-Nazaire, à la limite des eaux territoriales.
Selon une source militaire à l'Elysée auprès de France Inter, l'arraisonnement a eu lieu samedi. Des militaires français se sont ensuite rendus à bord, et l'enquête a débuté. Le commandant du navire, de nationalité chinoise et dont la garde à vue a été prolongée, sera jugé pour le seul "refus d'obtempérer", alors que le mystère autour de l'implication du navire dans l'affaire des drones reste entier. Le président Emmanuel Macron, tout en demandant à "accroître la pression" sur la flotte fantôme russe, a appelé à rester "très prudent" concernant une éventuelle implication du bateau dans l'affaire.
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