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Affaire Bygmalion : Jérôme Lavrilleux mis en examen

Directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, il est l'un des personnages centraux de l'affaire Bygmalion.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le député européen Jérôme Lavrilleux arrive au pôle financier, le 15 juin 2015, à Paris. (THOMAS SAMSON / AFP)
Le député européen Jérôme Lavrilleux arrive au pôle financier, le 15 juin 2015, à Paris. (THOMAS SAMSON / AFP)

Il l'a annoncé lui-même. Jérôme Lavrilleux, personnage central de l'affaire Bygmalion, a été mis en examen, lundi 15 juin, après avoir été entendu par les juges, au pôle financier du palais de justice de Paris, dans l'enquête sur des fausses factures durant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012. "J'ai été mis en examen sans aucune surprise puisque j'étais convoqué en vue d'une mise en examen", a-t-il déclaré à sa sortie du pôle financier.

L'ancien directeur adjoint de la campagne a été mis en examen pour usage de faux, recel d'abus de confiance, complicité d'escroquerie et complicité de financement illégal de campagne électorale, précise une source judiciaire. Dix personnes sont déjà mises en examen dans ce dossier : quatre anciens dirigeants de Bygmalion, trois anciens cadres de l'UMP, dont l'ancien directeur général Eric Cesari, et trois anciens responsables de la campagne, dont le trésorier, le député UMP Philippe Briand, et le directeur, Guillaume Lambert.

Un système de fausses factures reconnu par Lavrilleux

Directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy pour la présidentielle de 2012, Jérôme Lavrilleux a contribué à révéler le scandale, il y a un an, lors d'une confession télévisée. Il avait alors fait état d'un système de fausses factures destinées à imputer des dépenses à l'UMP, alors qu'elles correspondaient à des meetings de la campagne présidentielle. Le but aurait été de falsifier le compte de campagne, afin qu'il reste dans les limites autorisées (22,5 millions d'euros) et ne soit pas rejeté, ce qui a quand même été le cas.

Les enquêteurs, qui ont saisi la comptabilité de Bygmalion et de l'UMP, estiment que les fausses factures, imputées à l'UMP au titre de conventions politiques fictives, représentent 18,5 millions d'euros de dépenses de meetings.

Jérôme Lavrilleux, qui a quitté l'UMP avant son exclusion, est le seul responsable du parti à avoir reconnu l'existence de la fraude, à l'instar de trois des dirigeants de Bygmalion mis en examen. Député européen, il a vu son immunité parlementaire levée, le 19 mai dernier, autorisant ainsi un éventuel placement en garde à vue ou sous contrôle judiciaire.

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