Commission d'enquête sur la mort d'Yvan Colonna : la surveillante de la prison d'Arles se défend de tout manquement
La commission d'enquête parlementaire avait découvert que cette surveillante avait entendu la phrase "je vais le tuer" dans une conversation à laquelle participait Franck Elong Abé, l'agresseur d'Yvan Colonna.
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Une surveillante de la prison d'Arles (Bouches-du-Rhône), qui avait signalé des comportements inquiétants du meurtrier d'Yvan Colonna avant son agression, s'est défendue devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale de tout manquement en matière de sécurité, selon un compte-rendu mis en ligne lundi 24 avril. La commission d'enquête avait découvert que cette surveillante avait entendu, le 1er mars 2022, la phrase "je vais le tuer" dans une conversation entre trois détenus à laquelle participait Franck Elong Abé, l'agresseur d'Yvan Colonna. Elle avait aussi constaté que ce dernier "vidait sa cellule".
Ces informations étant absentes des données transmises par l'administration pénitentiaire et n'ayant pas été mentionnées lors des auditions à l'Assemblée, le député nationaliste de Haute-Corse Jean-Félix Acquaviva, président de cette commission, avait fait part devant la presse le 15 mars de ses "plus grandes interrogations" quant à la "possible tentative d'effacement de ces données".
"Je ne savais pas qui avait parlé"
Entendue à huis clos devant la commission le 4 avril, la surveillante a confirmé avoir entendu "je vais le tuer", mais expliqué ne pas l'avoir signalé dans le logiciel de suivi individuel des détenus, "précisément parce que je ne savais pas qui avait parlé, ni de qui il parlait". Elle assure cependant avoir "rendu compte" de l'information oralement à son supérieur hiérarchique, qui avait fait passer l'information à son propre responsable.
"Quelles certitudes aviez-vous que l'information a bien été transmise ?", ont insisté les députés, s'étonnant qu'il n'y ait pas de trace écrite de cette information "assez grave" alors que d'autres, "plus insignifiantes", comme "un don de paquets de pâtes" entre détenus, y figurent. "Le premier surveillant est revenu me voir pour me dire qu'il avait transmis les informations. Je respecte l'ordre hiérarchique", a répondu la surveillante.
Concernant la seconde information sur le "changement de comportement" de Franck Elong Abé, la surveillante a soutenu avoir effectué une observation écrite. Celle-ci ne figure toutefois pas dans "l'extraction du logiciel" utilisé dans la prison, a relevé le président Jean-Félix Acquaviva. "J'ai peut-être mal validé ou fait une mauvaise manipulation", a justifié l'intéressée, précisant là aussi avoir signalé l'information oralement à sa hiérarchie. Le rapport de la commission est attendu en mai.
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