L'Arcom saisie du traitement de la condamnation de Nicolas Sarkozy sur CNews

L'autorité de régulation n'a pas souhaité donner plus de précisions sur le nombre de saisines, qui doivent à présent être instruites pour décider des suites éventuelles de la procédure.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une bonnette de micro estampillée du logo CNews, le 11 juin 2025 à Paris. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / AFP)
Une bonnette de micro estampillée du logo CNews, le 11 juin 2025 à Paris. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / AFP)

Le gendarme de l'audiovisuel pourrait de nouveau se prononcer sur la chaîne détenue par le milliardaire conservateur Vincent Bolloré. L'Arcom a reçu plusieurs signalements liés au traitement par CNews de la condamnation de Nicolas Sarkozy dans l'affaire du financement libyen, a appris l'AFP auprès de l'instance, mardi 30 septembre. L'autorité de régulation n'a pas souhaité donner plus de précisions sur le nombre de saisines, qui doivent à présent être instruites pour décider des suites éventuelles de la procédure.

Garante notamment de la rigueur du traitement de l'information, l'Arcom dispose, en cas de lancement effectif d'une procédure, d'un arsenal très large de mesures allant d'une lettre de rappel à des sanctions pécuniaires. Sur X, le député LFI Aurélien Saintoul a rendu publique sa lettre de saisine, dans laquelle il accuse CNews "de manquements graves à ses obligations d'honnêteté" dans sa couverture de la condamnation de l'ancien président pour association de malfaiteurs.

L'élu s'est, entre autres, ému d'un bandeau affiché à l'antenne le 25 septembre, quelques heures après l'annonce du jugement, et intitulé : "Nicolas Sarkozy face à un procès politique". Une affirmation "sans nuance, ni guillemets" qui reprend, selon Aurélien Saintoul, "l'élément de langage partisan selon lequel la justice n'aurait pas été impartiale avec Nicolas Sarkozy".

Sollicitée par l'AFP, la chaîne d'info n'a pas réagi dans l'immédiat. Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris a condamné Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison avec incarcération prochaine pour avoir "laissé ses plus proches" collaborateurs démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi afin de financer sa campagne victorieuse de 2007. L'ex-chef de l'Etat, qui a fait appel du jugement, a dénoncé une décision "d'une gravité extrême pour l'Etat de droit".

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