: Reportage "Ça commence à être trop cher" : à Nouméa, entre inflation, retraite et climat, la visite très attendue d'Emmanuel Macron
Le président de la République entame un déplacement de cinq jours en Océanie. Et à Nouméa, première étape de son déplacement, la colère gronde, que ce soit sur l'inflation ou les retraites.
Emmanuel Macron en déplacement en France... mais à l’autre bout du monde ! C'est depuis la Nouvelle-Calédonie que le chef de l'Etat va s'exprimer dans les JT de 13 heures de France 2 et TF1 lundi 24 juillet, quelques jours après un remaniement plus important qu'attendu et après la fin de ce que le président présentait lui-même comme "100 jours d'apaisement".
La Nouvelle-Calédonie n'est en fait que la première étape d'un voyage présidentiel de cinq jours en Océanie, qui se poursuivra au Vanuatu puis en Papouasie-Nouvelle Guinée. Un voyage "historique", assure l'Elysée, mais qui ne s'annonce pas forcément tranquille non plus. Car si 16 000 km et neuf heures de décalage horaire séparent Paris et Nouméa, la colère des Français là-bas est la même que dans l'Hexagone.
"Ça commence à être trop cher, lance un homme. Ça monte, ça monte, ça monte, mais ça ne descend plus." Le pouvoir d'achat et l'inflation sont dans toutes les têtes, et ça n'est pas la seule préoccupation. Le changement climatique aussi s'invite dans les discussions.
"On a peur que notre île finisse par tremper dans l'eau."
Une habitante de Nouméaà franceinfo
Et puis, entre les étals de ce marché de Nouméa, un autre dossier s'invite encore dans les discussions : "64 ans, c'est trop long !, lâche une dame, qui s'oppose à la réforme des retraites. Avec les maladies et tout ça, je ne sais pas si les jeunes vont arriver jusqu'à 50 ans."
Un "compromis à trouver"
Derrière son décor de rêve, la Nouvelle-Calédonie cache aussi des plaies très à vif, des problématiques propres à ce territoire et sur lesquelles le chef de l'État sera aussi attendu. Il y d'abord ce profond sentiment de déclassement et d’oubli. "Moi personnellement, je n'en attends rien, mais tout le monde est content de voir la plus haute tête de l'Etat, c'est tellement rare", lâche Eddy. Et il y a aussi le statut de l'île. Car si les Calédoniers ont rejeté par trois fois l'indépendance, les référendums ont divisé la population, raconte-t-il.
"Quand bien même la Calédonie s'est prononcée à majorité pour la France, il y a des indépendantistes, donc un compromis à trouver. Le rôle du Président, c'est d'être rassembleur. Il est le président de tous les Français."
Eddy, un habitant de Nouméaà franceinfo
L'enjeu principal pour Emmanuel Macron est peut-être finalement cette obligation : retisser durablement un lien avec ces Français qui habitent de l'autre côté du monde.
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