Crise politique : Emmanuel Macron a mis "sur la table" le report la mise en œuvre d'une partie de la réforme des retraites

Les socialistes, les écologistes et les communistes ont tous rejeté la proposition du chef de l'Etat, qui a reçu les chefs de partis et les patrons de groupes à l'Elysée, vendredi après-midi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les différents représentants des partis de gauche, hors La France insoumise, dans la cour de l'Elysée, à Paris, le 10 octobre 2025. (LUDOVIC MARIN / AFP)
Les différents représentants des partis de gauche, hors La France insoumise, dans la cour de l'Elysée, à Paris, le 10 octobre 2025. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Devant les représentants des différents partis de gauche conviés, Emmanuel Macron a abordé la question brûlante des retraites, lors de sa réunion avec les chefs de parti et les présidents de groupe (hors LFI et RN), à l'Elysée, le 10 octobre 2025. "Il a lancé des sujets sur la table qui pouvaient permettre des déblocages", a expliqué l'entourage présidentiel dans la soirée, évoquant le sujet des retraites, "mis sur la table".

Le président de la République "a souligné la proposition de la CFDT d'un décalage démocratique de l'âge légal, du report qui doit intervenir au 1er janvier 2027, au 1er janv 2028". Une proposition qu'il n'a, selon son entourage, "pas endossée".

Avec cette proposition, le chef de l'Etat n'a visiblement pas satisfait les représentants de la gauche, farouchement opposée à la réforme de 2023, menée par Elisabeth Borne et imposée avec l'utilisation de l'article 49.3. Emmanuel Macron n'a "apporté aucune réponse claire", ni "sur le pouvoir d'achat, ni sur les retraites, ni sur aucun sujet", a déploré le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, devant la presse. "Il a simplement évoqué le fait qu'on pourrait reculer la mise en œuvre de la réforme des retraites, ce qui n'est pas notre demande. Nous avons demandé la suspension de la réforme des retraites, à la fois de l'âge légal et du nombre de trimestres cotisés", défend-il.

Un décalage seulement sur la mesure d'âge ?

Auprès des journalistes, à l'Elysée, la patronne des Ecologistes, Marine Tondelier a, elle aussi, signifié que le président de la République avait évoqué la possibilité de "décaler" la réforme "dans le temps", "seulement la mesure sur l'âge et non pas celle sur le nombre de trimestres. Vous comprenez bien que ça ne peut convaincre personne à gauche."

Le communiste Fabien Roussel, présent lors des échanges à l'Elysée, a également fait part de son mécontentement face à cette proposition. Emmanuel Macron "a quand même fait une énième provocation : décaler de quelques mois l’âge de départ à la retraite à 63 ans au 1er janvier 2027 en finançant cette mesure par une baisse des pensions ! Même pas en rêve. Nous demandons l’abrogation de la réforme", a-t-il lancé sur X.

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