"Fin de l'abondance" : "L'optimisme reste la marque de fabrique d'Emmanuel Macron", assure l'entourage du président
En préambule du Conseil des ministres de rentrée à l'Elysée, Emmanuel Macron a évoqué la "série de crises graves" qui touchent notamment la France. Que voulait dire le chef de l'Etat en parlant de "la fin de l'abondance" ?
"Nous vivons la fin de l’abondance". Après trois semaines de vacances, le chef de l'État a fixé le cap au début du conseil des ministres de rentrée, dans une allocution exceptionnellement diffusée en direct. Emmanuel Macron a ainsi souligné, mercredi 24 août, la gravité des enjeux de la rentrée en appelant le gouvernement et la majorité à "l'unité" face aux effets de la crise climatique et à "la fin de l'abondance".
>> Gouvernement : un Conseil des ministres de rentrée au ton grave
"Le moment que nous vivons peut sembler être structuré par une série de crises graves (...) et il se pourrait que d'aucuns voient notre destin comme étant perpétuellement de gérer les crises ou des urgences. Je crois, pour ma part, que ce que nous sommes en train de vivre est plutôt de l'ordre d'une grande bascule ou d'un grand bouleversement", a-t-il déclaré devant la Première ministre Élisabeth Borne et les ministres.
Emmanuel Macron prend la parole au conseil des ministres : "Ce que nous sommes en train de vivre est de l'ordre d'une grande bascule (…) celle de la fin de l'abondance"
— franceinfo (@franceinfo) August 24, 2022
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Rapidement, la classe politique s'est émue de tels propos, quand certains internautes se déchainent, postant des photos d'Emmanuel Macron en jet-sk ou de de son épouse, sac de luxe au bras. Avec une telle sortie, le chef de l'Etat est-il en train de promettre aux Français du sang et des larmes ? "Pas du tout", démine son entourage à franceinfo.
"Regarder la situation telle qu'elle est est la seule manière d'avancer"
"La fin de l'abondance, c'est celle en matières premières, insiste un conseiller, d'où la nécessité de s'adapter, d'évoluer". Selon l’entourage du président de la République, le but de cette allocution était de tenir un discours de lucidité, mais sans afficher plus de pessimisme aujourd'hui que dans le discours d'Emmanuel Macron à Bormes-les-Mimosas, vendredi 19 août, quand il a évoqué le "prix de la liberté". Une prise de parole qui ne marque donc pas la rupture avec la promesse d'optimisme, fondamentale dans le discours d'Emmanuel Macron depuis sa première élection en 2017, assure l'Elysée.
D'ailleurs, la petite musique sur le pessimisme supposé du président de la République, l'Elysée la sent monter plusieurs jours. Pourtant pas de changement de pied : "Regarder la situation telle qu'elle est est la seule manière d'avancer", glisse-t-on. Et Emmanuel Macron tient à cette stratégie de communication. Il le dit d'ailleurs lui-même : il faut commencer par nommer les choses, avec clarté, sans catastrophisme. "L'optimisme reste sa marque de fabrique", assure ainsi l'un de ses plus proches conseillers, évoquant la phrase "Nous y arriverons ensemble", plusieurs fois entendue dans les discours présidentiels.
D'ailleurs, en voulant préparer les esprits "au temps qui vient", pour reprendre une expression chère au président de la République, Emmanuel Macron récuse l'idée que son destin serait de gérer perpétuellement des crises ou des urgences. Il revendique à la fois un devoir de lucidité et le fait que son action suit bel et bien un cap. C'est dans cette esprit qu'une longue tribune, de 10 feuillets, a été publiée mercredi soir sur le site du magazine Challenges pour rappeler quel est son plan de vol pour les 5 prochaines années. Il y commente une enquête Harris Interactive sur l'état d'esprit des Français. "Notre peuple affronte les défis du siècle les yeux grands ouverts, conscients des difficultés et des périls, mais confiants dans leur capacité à les surmonter, sûrs de leurs forces", écrit-il, mettant en avant que "Cette inquiétude est une forme de lucidité, anxiété féconde qui doit susciter l’action de tous dans le respect de chacun." Et de conclure : "Je sais que nous y arriverons"....
D'ailleurs à l'issue du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a fait comme plusieurs de ses collègues avant lui ces derniers jours : il a plaidé que la France resiste mieux que ses voisins, parce que des mesures ont été prises pour mieux protéger les Français. Et il a annoncé que l'Etat prépare pour la rentrée un plan pour sécuriser les approvisionnements en énergie.
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